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Ousmane Habib Sy: «J’ai été emprisonné à tort et licencié par Maurigaz»

Le 19 novembre 2015, j’ai été recruté, par contrat à durée indéterminée, par BSA Gaz comme prometteur de vente. J’ai été affecté à Rosso. BSA Gaz, quelques temps après la signature de mon contrat, est devenue Maurigaz. Je travaillais à plein temps, avec un jour de repos, le vendredi. Pour plus d’efficacité et de transparence, j’ai informatisé les opérations de vente.  Je remplissais les fichiers que j’envoyais directement à la direction commerciale de la société en y ajoutant les reçus de versements faits quotidiennement à la banque. 

C’est ainsi que j’ai pu relever le niveau des ventes et de l’organisation. J’entretenais de bons rapports avec les clients, la direction de la société, mes collègues de travail, le superviseur…En fonction de la demande, il m’arrivait de travailler de 08 heures à 20 heures. Les livraisons se faisaient à Rosso et localités environnantes, jusqu’à Tekane.

Début janvier 2018, le gérant du dépôt a reçu une mission pour un inventaire. Quelques semaines après, il (le gérant) a été rappelé à Nouakchott par la Direction. Il a été accusé de  malversation. Apres son arrestation, nous avons continué à Travailler.

Quelques semaines après l’arrestation du gérant, la police est venue dans mon bureau. J’ai été conduit au commissariat. On m’a demandé d’attendre derrière les grilles sans aucune explication. On m’a ensuite présenté un mandat  autorisant mon transfert à Nouakchott. J’ai passé la nuit au commissariat. Le lendemain, un dimanche, je suis arrivé à Nouakchott, au commissariat d’El Mina. J’ai été menotté et mis encore derrière els grilles. Le lundi, j’ai été conduit à la prison de Dar Naim. J’ai pris un avocat. Deux jours après, j’ai vu le juge d’instruction. Il m’a demandé si je suis complice du gérant arrêté. J’ai dit non.

Le gérant, semble-t-il, après son arrestation, avait porté des accusations contre moi et d’autres personnes. J’ai eu une deuxième rencontre avec le juge d’instruction.  Apres notre troisième rencontre, il a renvoyé l’affaire au tribunal pour procès. La première audience a eu lieu début mars 2018 au tribunal d’Arafat. L’affaire a été renvoyée pour complément d’enquête. Convaincu de mon innocence, j’étais serein mais dégouté et surpris.

Mercredi 04 avril 2018, j’ai été acquitté. J’ai fait trois mois de  détention préventive. J’ai été blanchi, totalement, par le tribunal. Ma priorité était de retrouver ma famille et me reposer.

Ensuite, je suis allé à la direction de Maurigaz avec un courrier pour le Directeur. La secrétaire a reçu la lettre mais  a refusé de faire une décharge. Je n’ai pas eu de réponse.

J’ai saisi l’inspection du travail à Nouakchott. L’inspection a convoqué la société Maurigaz, représentée par un avocat. Maurigaz  a  dit qu’elle n’est pas responsable de mon arrestation, que c’est le gérant qui m’a accusé. Une autre énormité avancée par Maurigaz : elle considère le temps que j’ai passé en prison comme un abandon de poste.

Au  deuxième rendez-vous à l’inspection du travail, les représentants de Maurigaz ont campé sur leur position. Mon dossier est actuellement au niveau du tribunal du travail. Un avocat s’en occupe.

J’ai repris d’autres activités. Mais je continuerai le combat pour recouvrer tous mes droits.

Ousmane Habib Sy

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