Chronique Traque des escrocs et faussaires :(Épisode 05)

Layite DIENG

Je reprends la plume, chers lecteurs. Je ne l’avais pas du tout rangée et encore moins renvoyée aux calendes grecques. Je l’avais simplement mise en hibernation, le temps de mettre les rodomontades de Satan à rude épreuve. Il semble ne plus être fidèle ni à sa réputation de fanfaron indécrottable, très friand d’élucubrations, ni à son tempérament d’escroc assoiffé de biens mal acquis dont il vit sans jamais s’en assouvir. Sa diarrhée verbale s’est indubitablement assoupie.

Il se morfond et fond dans un silence assourdissant et rase les murs. Je lui ai rabattu le caquet en attendant de lui asséner le coup de grâce. Bien mal lui en a pris d’avoir menti sans vergogne au vu et su de tout le monde, d’avoir tenté de m’escroquer et in fine de s’être montré très irrévérencieux et d’avoir cherché à en découdre avec moi. Qui s’y frotte s’y pique !

Ce temps de répit m’a permis également d’accéder à la demande de deux petits frères qui ont pris en pitié Satan, en l’occurrence M.S.D et E.M.B., de lâcher momentanément la bride. J’ai tenu promesse, frérots. Mais je dois vous avouer que j’ai du me faire violence en consentant à votre requête. C’est à votre tour maintenant de desserrer l’étau et de me laisser donner libre cours à ma plume. Je me suis engagé à traquer, à débusquer et à mettre à nu toutes ces crapules qui infestent et infectent nos établissements scolaires, s’y livrent à beaucoup de canailleries et écument Nouakchott.

Ensuite sans crier gare, ce monstre invisible, inaudible, incolore, inodore, s’en est pris à moi avec acharnement.  Il m’a violemment agressé, m’a terrassé mais n’a finalement pas pu avoir raison de moi par la grâce d’Allah. Ce monstre met complètement sens dessus dessous le quotidien de sa proie. À cette dernière, il rafle l’appétit, le goût et l’odorat et la fragilise ainsi sévèrement. Et tel une pieuvre il l’étouffe, l’essouffle, l’éreinte, la laisse pantelante et en arrive parfois à l’irréparable en l’expédiant dans l’autre monde.

Cet intrus détestable a déjà visité la Maison Blanche, le Kremlin, Buckingham Palace, 10 Downing Street et plus récemment l’Élysée et sans autre forme de procès, est allé chambarder l’appareil respiratoire des célèbres et puissants locataires de ces illustres résidences. Monstre exécrable mais démocrate tout de même ! J’ai nommé le COVID-19, l’effroyable bourreau, le tueur en série. Que Dieu vous en garde.

C’est l’occasion pour moi de remercier de tout cœur et d’exprimer toute ma gratitude à mes très chères petite sœur et épouse qui se bousculaient à l‘envi à mon chevet à tout moment de la journée et de la nuit. Merci également infiniment à tous ceux qui s’enquéraient quotidiennement de mon état de santé. Merci aussi infiniment à tous ceux qui, dans ces moments difficiles que je traversais, ont manifesté à mon égard leur soutien, affection, empathie et compassion et m’ont comblé de prières pour un rétablissement prompt et total.

Revenons maintenant à nos moutons ! Revenons à ce paquet de crétins pervers dont il est question dans mes articles. À la parution de mon troisième article, avec la célérité de l’éclair, Satan a montré les dents pour juste se donner en spectacle, si je ne m’abuse. Le spectacle fut, cependant trop désolant et trop bref car la galerie à épater était non seulement absente mais en fait inexistante. Satan a vite fait de ne plus desserrer les dents. Il s’est vite ravisé en se rappelant qu’il a une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Suis bien ce conseil Satan ou plutôt cède à mon injonction de ne plus jamais, au grand jamais tenter un baroud d’honneur si tant est que tu te sois jamais soucié de ton honneur ou que tu en aies d’ailleurs jamais eu, ne serait-ce qu’un brin. De tels coups d’épée dans l’eau ne font que te desservir. Donc motus et bouche cousue ! Quand on est « l’incarnation même du déshonneur, de l’indignité et de la perfidie, » et un « ancien bagnard, trafiquant de drogue, voleur, faussaire, imposteur, menteur et escroc devant l‘Éternel» on doit savoir raison garder. Rappelle-toi que j’ai une kyrielle de cordes à mon arc et que jusqu’à présent je n’ai levé qu’un tout petit coin du voile.

Comme je l’ai déjà dit dans mon premier article, mon propos n’est pas de pointer d’un doigt accusateur ou de diaboliser tous les enseignants étrangers qui vivent parmi nous. La plupart sont des gens très honnêtes, intègres, compétents, qualifiés et âpres au gain licite et légal. Je mesure, apprécie et salue leur probité morale à sa juste valeur. Honni donc soit qui mal y pense.

Je n’ai déterré la hache de guerre que contre toutes les vermines de la même et vile espèce que Satan. Mon objectif n’est pas de les jeter en pâture à la vindicte populaire mais il n’est pas, non plus de faire de la langue de bois. Qu’on ne s’attende donc point à ce que mes articles soient dithyrambiques car dans un élan de ferveur patriotique et dans un air de vérité toute crue, je sonne le tocsin, dénonce et sensibilise sur un phénomène offensant, choquant, blessant, avilissant et injurieux à notre égard. J’exhorte cependant, mes compatriotes à se contenir et à laisser cette affaire entre les mains de la justice.

J’aimerais, cependant initier un débat, une réflexion profonde, une libération de la parole sur ce phénomène extrêmement grave. Il s’agit de savoir si l’on doit continuer à confier l’instruction et l’éducation de nos enfants à des gens sans morale, toujours enclins aux pires bassesses, capables des pires ignominies et qui ne sont ni instruits ni éduqués que dans les délits et les crimes. Nos enfants sont l’avenir de ce pays. Pardonnez cette vérité de La Palice.

Le site web www.initiavesnews.com tiendra lieu d’agora. Vos articles, commentaires, opinions et suggestions y seront les bienvenus. Ainsi l’omerta sur tous ces délits et crimes sera brisée et les moult et lancinantes questions qu’ils suscitent trouveront des réponses. Et qui mieux est, la doxa à notre égard dont cette pègre est prisonnière sera elle aussi anéantie. Je l’espère. Ensemble sifflons la fin de la recréation.

Nous sommes conscients du fait que nous vivons dans un monde multipolaire et qu’aucun pays ne peut se donner le luxe de s’enfermer dans son cocon. Fort de ce constat, ce pays accueille et accueillera toujours à bras ouverts tous ceux qui respectent ses us et coutumes et n’enfreignent pas ses lois.

La Mauritanie n’est pas, pour autant un dépotoir de la déchéance humaine et morale où viennent échouer des déchets humains en rupture de ban chez eux et dans d’autres pays d’où ils ont été bannis. Ces énergumènes de la pègre de Nouakchott s’adonnent allègrement à qui mieux mieux à l’imposture, aux mensonges, aux faux, aux vols, aux escroqueries , aux manipulations, aux magouilles … (La liste est vertigineuse) À en juger par leur comportement incompréhensible et irrationnel, ces détritus humains à tous égards ne seraient même pas éligibles au recyclage si pour des raisons humanitaires nous devrions laisser ces rebuts sociaux continuer à vivre parmi nous et bénéficier de notre hospitalité et de notre générosité.

Certains de ses quidams ont déjà comparu ici ou ailleurs ou devraient comparaitre devant les barres de tribunaux pour escroquerie, proxénétisme, pédophilie, trafic de drogue, association de malfaiteurs, faux et usage de faux. Je pèse bien mes mots. Aucun de ces termes n’est utilisé à mauvais escient. Ce ramassis de vulgaires malfaiteurs se livre à tous ces crimes chez nous. Prise d’assaut par des hors-la-loi, la Mauritanie est devenue le théâtre de délits et de crimes impunis perpétrés par des malfrats étrangers, lie de leurs propres sociétés et de sociétés d’autres pays où ils sont interdits de séjour.

Lucifer, par exemple, fut le caïd ou même le parrain d’une organisation de malfaiteurs dans un pays ouest africain pas très loin du nôtre. Il avait tellement d’affaires délictuelles et criminelles sur le dos que les limiers du pays en question finirent par l’arrêter et le mirent à la disposition de la justice. Il fut jugé et condamné à quasiment moisir en prison. Peu de temps après, Lucifer disparut de sa cellule sans effraction aucune.

Le lendemain l’extraordinaire évasion de Lucifer fut à la une de tous les journaux du pays. Comment a-t-il pu passer entre les mailles de l’impressionnant filet de ses geôliers ? Les spéculations pour trouver une réponse à cette énigme allaient bon train. Personne n’était resté indifférent.  Tout le territoire de ce pays fut ratissé, passé au peigne fin et ses frontières cadenassées. Mais Lucifer restait introuvable, et pour cause : il avait déjà pris le large depuis belle lurette. Ses complices sont venus à la prison l’exfiltrer nuitamment par une stratégie qui relève d’une alchimie que Pablo Escobar leur envierait ou en serait même fort jaloux. Exfiltré nuitamment, Lucifer devait impérativement quitter ce pays la même nuit. L’opération, un coup de maître, bien planifiée donc mais exécutée hâtivement était si rocambolesque que Lucifer fut évacué dans sa tenue de prisonnier vers d’autres cieux dont le nôtre.

À ce jour Lucifer garde soigneusement et jalousement cette tenue infâme comme un trophée. Il brandit souvent avec beaucoup de fierté son trophée à la face de ses malfrats de collègues comme pour leur dire qu’ils ne sont que du menu fretin comparés à lui. Le fait que Lucifer ait toujours par devers lui cet ignoble habillement nous renseigne sur sa propension, j’allais dire presque pathologique, à se délecter de délits et de crimes. La tête haute, avec beaucoup d’orgueil et de vantardise, il rebat les oreilles à ses acolytes et à ceux avec qui il est familier « qu’un homme digne de ce nom ne doit pas rester toute une journée sans avoir maille à partir avec quelqu’un.» Entendez sans avoir voler ou escroquer quelqu’un. Lucifer est un bandit de grand chemin. Il est lui aussi sans foi ni loi.

Tenez cette autre invraisemblable histoire ! Un monsieur, riche comme Crésus, que je surnommerai Luxurieux ne lésine pas sur les moyens avec les femmes qui acceptent de lui vendre leur corps. Il comble de beaucoup de fric et d’innombrables cadeaux celles qui assouvissent – momentanément dois-je dire – sa volupté inapaisable. Luxurieux ne lâchait pas d’une semelle l’épouse de Satan et ne cessait de la harceler sexuellement en lui faisant des propositions très alléchantes. La chaste dame fit bien fi de toutes les offres mirobolantes de Luxurieux. Les harcèlements du libidineux richissime montèrent d’un cran pour se transformer en racolage actif. Toujours rétive mais à bout de nerfs, la vertueuse dame fit part des agissements concupiscents de Luxurieux à son égard à Satan, son mari.

Âmes sensibles s’abstenir ! Très loin d’y voir une affaire d’honneur et de s’indigner que Luxurieux traque et racole activement son épouse, Satan y trouva plutôt une affaire de gros sous. Impassible devant un tel affront, un tel déshonneur, il suggéra, incita même son épouse à accepter les avances du prédateur sexuel pour lui soutirer quelques billets de banque car, lui dit-il « par les temps qui courent nous sommes sans le sou à cause de cette pandémie. » (Sic). No comment de ma part ! Je soumets à votre appréciation les conclusions à en tirer. Un mot cependant, Satan s’est tellement embourbé dans des infamies qu’il a perdu la dignité de s’indigner de quoi que ce soit depuis des lustres. Plus rien ne l’émeut. Mais l’opprobre le promeut. C’est le code d’honneur de la pègre à laquelle il appartient. On y est porté au pinacle en fonction des crimes et délits qu’on a à son tableau de chasse.

Pour justifier ses crimes et délits, Satan dit naïvement qu’il s’inspire du grand écrivain sénégalais Sembène Ousmane qui, dit-il fait l’apologie du vol dans l’un de ses ouvrages. D’un ton pédantesque, Satan persiste et signe et jure qu’il met sa main au feu qu’il tient cette belle leçon de Sembène Ousmane à travers l’un de ses ouvrages sans jamais en donner le titre.

Je vous saurai éternellement très, très gré, chers lecteurs si vous me donnez le nom du personnage dans la bouche duquel cet illustre écrivain sénégalais a mis cette abomination. Je supplie tout sachant de bien vouloir éclairer ma lanterne. J’ai beau me remuer, me racler, et même m’écurer les méninges mais je ne trouve toujours pas ce fantomatique personnage. De tels fantasmes venant de Satan ne m’étonnent guère mais doivent vous donner, chers lecteurs, vous qui ne le connaissez pas encore ou pas assez, une idée de son niveau d’études et de ses facultés de compréhension trop limitées, sinon inexistantes du contenu sémantique d’un texte littéraire ou philosophique, à fortiori de la genèse d’un roman. Edifiant, n’est-ce pas ? Pseudo-instituteur sans niveau, ni diplômes, ni formation vous avais-je dit. Quand absence de probité morale et ignorance s’imbriquent … Bonjour l’animalité, les délits et les crimes !

Lire aussi: Tribune: Traque des escrocs et faussaires (Épisode 04)

Satan soutient également mordicus qu’un « aventurier » comme lui peut et doit voler, arnaquer, mentir, se livrer à toutes les ignominies pour vivre. Voilà que notre larron décriminalise ses forfaits et s’attribue un droit divin – pardon un droit d’aventurier – de voler, d’arnaquer … Ainsi s’arroge-t-il le droit de vivre, d’évoluer dans la culture du mal, du faux, de l’illégal et de l’illicite et de s’y donner corps et âme et sans état d’âme. Il a perdu toute valeur et conscience morales. La conduite répugnante, pathétique et déviante de Satan ne nous étonne plus mais nous désole, nous choque et nous remplit d’indignation.

Ainsi va le monde immonde de Satan.

À très bientôt pour d’autres histoires d’escroqueries et de vol perpétrés par Satan et les membres de la pègre de Nouakchott dans le prochain article. À lire absolument.

                                                                                                                      Layite DIENG

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