Boghé (Brakna): Le maraîchage, une affaire de femmes

Dans le cadre du lancement officiel de la formation diplômante de 140 élèves mise en place par la coopération allemande (GIZ) une délégation arrivée à Boghé le lundi 5 mars a procédé à la visite des périmètres maraîchers de Bakaw exploités par les élèves du Lycée de Formation Technique et Professionnelle.

Femmes indépendantes, femmes chefs de famille, jeunes femmes déscolarisées, le maraîchage a toujours séduit les femmes et cette année encore, le module maraîchage mis en place par le Lycée de Formation Technique et Professionnelle de Boghé a fait des émules. 36 d’entre elles ont été sélectionnées sur un effectif global de 40.

Lundi après-midi, 15 heures, un demi groupe d’élèves composé de 18 jeunes filles et de deux garçons s’affairent au binage, arrosage et préparation des semis sur les périmètres maraîchers de Bakhaw, non loin du centre de Boghé.

Âgés entre 16 et 26 ans, ils sont tous vêtus de la blouse bleue au nom du projet de Promotion de l’Emploi et de l’Insertion Professionnelle en Milieu Rural (PELIMIR). En effet, dans le cadre de la stratégie de promotion de l’emploi du projet allemand des élèves bénéficieront d’une formation de 6 mois, 60 en énergie renouvelable-solaire, 40 en couture et 40 en maraîchage.

 

Cette formation en modus alterné est répartie sur 5 jours : trois jours en situation réelle de travail soit à Bakaw soit à Thinel où des coopératives leur ont cédé plus de deux hectares pour leur apprentissage et deux jours au lycée  pour une formation théorique. L’objectif du projet de la GIZ étant de créer rapidement des emplois pour les jeunes nouvellement formés en vue de leur intégration dans le tissu productif national via un travail salarié et/ou l’auto-emploi.

 

Pour les accompagner dans leurs travaux pratiques, des tuteurs, un  conseiller d’apprentissage et Madame Mariata Dia, formatrice. Présidente d’une coopérative de femmes, elle s’investit auprès des jeunes élèves. Son expérience leur est précieuse. Elle les guide, innove, remplace les cultures peu rentables et envisage de produire sous serre afin de diversifier les récoltes et mieux planifier les  productions.

La journée de ces jeunes élèves commence sur le terrain à 8 heures et se termine à 16 heures. Réparties en groupe de cinq, elles s’adonnent à tous les travaux maraîchers. Après deux mois de formation, les premiers plans de salades, de  navets, d’aubergines et de piments sortent déjà de terre.

Dans leur module de formation, des aspects autres que la culture, l’irrigation, la fertilisation sont étudiés. Il est en effet primordial pour ces jeunes femmes une fois diplômées et indépendantes d’apprendre, dans cet environnement fortement concurrentiel, à vendre leurs récoltes aux meilleurs prix.

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