Éditorial : Les suppléants des députés demandent leur part du gâteau

Les suppléants des parlementaires mauritaniens ont rendu public un communiqué dans lequel ils revendiquent certains avantages dont un salaire mensuel, une carte professionnelle, un passeport diplomatique et une assurance maladie.

L’on se demande sur quelle base et en contrepartie de quels services ces messieurs et dames réclament-ils ce traitement de faveur?

En effet juridiquement le système politique mauritanien s’inspire de la France où le suppléant député porte un titre purement honorifique, n’occupe aucune fonction et ne perçoit aucune indemnité.

Bien vrai cependant que l’Assemblée Nationale brasse un budget colossal tournant autour de 4 milliards d’ouguiyas et nos députés sont gracieusement bien payés en contrepartie de pas grand chose d’ailleurs mais de là à payer leurs suppléants qui se retournent les pouces, ce serait le comble.

Il serait plutôt mieux indiqué de réduire le traitement des députés que rien ne justifie, pas en tout cas leur influence sur les orientations de la politique gouvernementale, la bonne gestion des deniers publics et l’imposition des règles de la bonne gouvernance.

La révision à la baisse de ce traitement pourrait servir à engager des collaborateurs parlementaires pour assister le gros de la troupe qui se retrouve au parlement sans disposer de l’expertise intellectuelle requise et se complait dans sa position douillette et peu glorieuse de béni-oui-oui.

Bakari Gueye

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One comment

  1. Les gens ont constaté que les poursuites judiciaires de la gabegie de la dernière décennie n’ont pas réellement avancé depuis quatre ans et que l’argent détourné est loin d’être restitué, les montants saisis par la justice ne sont parait-il que la partie infime visible de l’iceberg. Donc, ce constat de gabegie passée restée impunie ne laisse plus d’espoir de bonne gestion dans le présent ni dans le futur des ressources gazières, et surtout le maintien dans l’équipe du gouvernement d’anciens ministres qui datent des anciens régimes et qui ont des passés de trahisons de l’Etat, et enfin, le comble, c’est la nomination de l’ex ministre Moctar Oul Diay dans le dernier remaniement. Alors, c’est la course effrénée de tout le monde pour avoir sa part du gâteau, aujourd’hui se sont les suppléants des députés, demain d’autres elus municipaux ou régionaux….l’exode massif des jeunes vers les USA…Tous les signes annonciateurs de la faillite de l’état mauritanien sont là. Le pays a été frappé par la malédiction de la gabegie de la dernière décennie qui est fatale pour la Mauritanie.
    Le Président Ghazouani essaye seulement de répandre paie et sécurité sur l’ensemble des mauritaniens en réparant autant que possible les injustices passées, en distribuant les parts restantes du gateau sur tout le monde. Il ne peut procéder autrement car les elites héritees de la dernière décennie et les mauvais anciens ministres des anciens régimes sont là et constituent un vrai handicap pour toute action. Le pays devient quasi ingouvernable. C’est la malédiction de la dernière décennie.

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