L’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz a ravi la vedette hier soir lorsqu’il s’est personnellement déplacé au Conseil Constitutionnel pour déposer son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 29 juin prochain.
Cela a été possible grâce à une décision de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Nouakchott-Ouest qui, quelques heures plus tôt l’a autorisé à sortir de prison pour déposer sa candidature.
Reste à savoir quels sont les dessous de ce traitement de faveur et de ce retournement de dernière minute qui a permis à l’ex président condamné en décembre dernier en première instance à 5 ans de prison ferme par le tribunal pénal chargé de lutter contre les délits de corruption ? Il est de ce fait privé de liberté.
Cette ballade hyper médiatisée est d’autant plus curieuse que le dossier de candidature de l’ex président est incomplet et en principe irrecevable.
Et pourtant contrairement aux autres potentiels candidats recalés, Aziz a été reçu à bras ouverts au Conseil Constitutionnel et a eu droit à une discussion en bonne et due forme avec le président de cette institution.
Son dossier a été retenu malgré le manque des parrainages, un déficit qui serait comblé dans les 48 heures assure son entourage.
S’agit-il d’une simple opération de communication ayant pour objectif de booster l’image démocratique du régime ? Ou bien d’une manœuvre politicienne dirigée contre le président Ghazouani pour le déstabiliser ?
Beaucoup de questions en effet sur ce come-back inattendu de l’ex président au devant de la scène
Bakari Gueye
Il ne sera jamais président encore