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Le Président de l’assemblée nationale, nouvellement élu, Mohamed ould Meguett a convoqué les honorables députés ce vendredi 23 juin pour une session ordinaire marathon de 4 mois, conformément aux dispositions des articles 52 (nouveau) de la constitution et 54 et 55 du règlement intérieur de l’assemblée nationale.
Point besoin de rappeler le rôle d’un député qui porte une lourde responsabilité, celle de voter des lois et de contrôler l’action du gouvernement. Il est élu pour se positionner en serviteur du peuple dont il a engrangé des voix pour ainsi le représenter au niveau de l’institution parlementaire. Dignement.
Le président de l’assemblée nationale, dans ses attributions et du haut de son perchoir a la lourde et exaltante tâche de veiller à la bonne marche de l’institution en question.
Au delà des activités de session liées aux travaux de commission, des plénières, des groupes de coopération ou d’amitié ainsi que ses audiences, le président nouvellement élu est appelé aussi à s’intéresser au fonctionnement de l’administration, j’allais dire à ses dysfonctionnements surtout au plan du traitement salarial du personnel qui la compose.
Le président Cheikh Ahmed Baya était, certes, un généreux, connu pour ses largesses mais force est de constater le trop grand écart qu’il ya entre par exemple les émoluments d’un directeur et un chef de service qui pratiquement quadruple ce dernier de manière disproportionnée.
Cette mesure d’augmenter presque au double le salaire des directeur est intervenue à la fin du mandat de l’ancien président, créant un fossé béant que le nouveau maître des lieux est appelé à corriger pour plus de latitude et d’équité dans le traitement salarial. L’ex président en fin de mandat avait signé des contrats CDI pour le personnel de nettoyage, ce qui en soit est une excellente chose mais la grande équation réside dans le fait que ce dit personnel se retrouve avec un salaire relativement supérieur à celui par exemple d’une secrétaire. Ces pratiques de deux poids deux mesures ont provoqué l’ire des travailleurs et espèrent que le nouveau maître puisse s’intéresser au traitement de chaque catégorie de travailleur dans le seul souci de rétablir un ordre à la dimension des enjeux d’un espace de travail correct et acceptable et dans une logique d’assainir l’administration qui bat de l’aile compte tenu de ces nombreux dysfonctionnements.
Il s’y ajoute que depuis la décision relative à l’augmentation des salaires annoncée par le président de la république en debut d’année, l’assemblée nationale n’a pas déféré à son application, et peut être faute de moyens. C’est le moment pour le Président et son questeur de se pencher sur tous ces défis majeurs afin de réaliser, entre autres, une bonne rentrée parlementaire dans l’intérêt exclusif des employés de l’assemblée nationale et du peuple dont les élus en constituent de dignes représentants.
MATAKA
