Protection Sociale Des Paysans : LE SAM en Congrès à Nouakchott

Le vendredi 31 mars s’est tenu le congrès du Syndicat des Agriculteurs Mauritaniens (SAM) dans la commune de Teyarett. La cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs institutions parmi lesquelles la région MENA du Syndicat VIA CAMPESINA, la CNASS, le Conseil Agricole et Organisations Socioprofessionnelles du Ministère de l’Agriculture, la Mairie de Teyarett et Le Syndicat des travailleurs agricoles en Mauritanie.
Trois présentations ont été partagées au cours de cette rencontre. Elles ont porté sur l’Assurance maladie, la question du Foncier en Mauritanie et la question de l’Etat civil. Des travaux des groupes sur les trois thématiques ont eu lieu.
Le Secrétaire General du Syndicat des travailleurs agricoles en Mauritanie, M. Dawa Moustahdi a affirmé que le premier congrès du syndicat a eu lieu à Kaédi en 2016. Une campagne d’affiliation a été organisée pour décentraliser les actions du Syndicat dans d’autres régions. A-t-il dit.

Il était également important de faire la diversification pour que tous les agriculteurs mauritaniens puissent en tirer profits quel que soit leurs appartenances culturelles. A rajouté M. Dawa Moustahdi.

Autre argument, selon M. Moustahdi, c’est l’intégration de la jeunesse et des femmes. Cela a permis au syndicat d’être dans plusieurs zones à savoir l’Assaba ; les deux Hodh, le guidimakha ; le Tagant, l’Adrar et le Trarza a-t-il poursuivi. A indiqué le SG du Syndicat des travailleurs agricoles qui a précisé qu’ont été désignés des représentants dans toutes les localités, notamment dans les communes et les moughataa.

Le coordinateur de projet Bridge du bureau des projets BIT à Nouakchott Mr Marc Niñerola a déclaré que la la plupart des professions rurales informelles ne profitent pas des normes du travail décent.

« C’est à ce titre que le BIT recommande au SAM de promouvoir avec l’appui du BIT et et de la FAO une définition appliquée de l’emploi rural Décent (ERD) qui permettrait de mettre en œuvre le travail décent dans les zones rurales. » A-t-il dit.

Il a expliqué que la définition met l’accent sur six dimensions prioritaires cruciales pour accomplir l’objectif de promouvoir des emplois décents en zones rurales, indépendamment du fait que les travailleurs ruraux soient ou non couverts par la législation du travail au niveau national ou que les conventions en rapport aient été ratifiées ou non par le pays.
Il a donc rappelé quelques règles d’application de l’emploi décent :

Pour être considéré comme décent, un emploi doit au moins respecter les normes fondamentales au travail telles que définies dans les conventions de l’OIT,. Cela implique qu’il il n’y a pas de travail des enfants ni de travail forcé.

La liberté d’association et le droit à la négociation collective sont garantis et l’organisation des travailleurs ruraux favorisée. Aucune discrimination au travail fondée sur l’appartenance ethnique, la couleur, le sexe, la religion, l’opinion politique, la nationalité, l’origine sociale ou autre.

Il est également question de garantir un revenu et des ressources suffisantes pour vivre de manière digne; d’offrir un degré adéquat de stabilité et de sécurité de l’emploi ; adopter les conditions minimales de santé et de sécurité au travail (SST) pour répondre aux risques et dangers spécifiques du secteur; éviter des heures de travail excessives et prévoir suffisamment de temps pour le repos ;
-Promouvoir l’accès à une formation technique et professionnelle adaptée.

Yakhouba Kibili Diakité

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