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Le coup d’envoi de la 12e édition de l‘African-Tour a été donné mercredi 18 juillet 2018 à Nouakchott par l’artiste sénégalaise Coumba Gawlo Seck.
Slogan pour cette année, « l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel », marquera la tournée qui se poursuivra jusqu’au 21 juillet. Prise en collaboration avec le projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD), cette initiative conjointe des dirigeants de 6 pays du Sahel que sont Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire, Niger et Tchad, vise principalement l’amélioration des conditions de vie des femmes, des filles et des enfants.
L’objectif majeur de l’artiste sénégalaise est de passer par la musique qui est l’un des meilleurs vecteurs de communication pour sensibiliser à la lutte contre la pauvreté et sur des thématiques importantes de notre société.
Au 21e siècle la femme doit avoir son autonomie, son indépendance et travailler d’avantage développer l’entrepreneuriat et le et le leadership féminin. Soulignera Coumba Gawlo Seck pour qui en Afrique, les femmes sont très courageuses, très dynamique et très engagée.
« Il est important aujourd’hui qu’une fille aille à l’école pour avoir son autonomie, son indépendance. »
« Sans de l’autonomie financière, sans de l’autonomie en termes d’actions et en termes de disponibilité et de liberté d’action, elles ne pourront pas arriver à relever les défis ». Poursuit-elle avant de rappeler que c’est la raison pour laquelle ce programme a mis en priorité l’autonomisation de la femme afin de faire la promotion de l’entrepreneuriat et le leadership féminins.
Dans le cadre du dividende démographique au Sahel, plusieurs sous thème ont été soulevés notamment l’éducation, la scolarisation des filles et leurs maintiens à l’école et la lutte contre les violences faites aux femmes.
« Il est important aujourd’hui qu’une fille aille à l’école pour avoir son autonomie, son indépendance. En amenant les filles à l’école, nous pouvons espérer nous retrouver demain avec des femmes brillantes, des femmes intellectuelles, des femmes qui pourront siéger dans les grandes instances de décisions. » A plaidé Coumba Gawlo Seck, la célèbre chanteuse sénégalaise.
« Comme nous le savions, en Afrique beaucoup de femmes subissent des violences conjugales et elles en souffrent beaucoup. Certaines ne disent rien pour ne pas briser leurs ménages et restent convaincues qu’elles veulent sauver leur mariage et l’avenir de leurs enfants. » Indique encore la grande diva de la musique sénégalaise rappeler qu’il est important que les femmes puissent jouir en toute liberté de la démocratie et de l’égalité.
Pour rappel, ce programme Coumba Gawlo African-Toura débuté au mois de mars dernier au Sénégal. En partenariat avec le FNUAP pour faire la promotion du dividende démographique au Sahel et à l’autonomisation des femmes.
8 chanceuses de 8 pays ont été sélectionnés pour participer d’abord au festival Chant des Linguères sur des thèmes liés aux problématiques des femmes. Le programme s’est s’inscrit dans la continuité pour que chaque femme chanteuse puisse véhiculer le message dans son pays à travers ces chansons.
« Si les jeunes partent tous à l’étranger, qui restera en Afrique pour son développement ? »
« Ma motivation c’est de m’associer avec les artistes de la localité et de prendre une cible dans chaque couche sociale. C’est la raison de la présence de Mouna Mint Dendeni, de Seydou Nourou Gaye et de la petite Khoudia. » Dira Coumba Gawlo Seck avant de faire appel aux jeunes africains, particulièrement aux jeunes mauritaniens à venir s’impliquer d’avantage. « La jeunesse doit comprendre qu’elle est la seule et unique richesse de l’Afrique. » A soutenu l’artiste.
« Si les jeunes partent tous à l’étranger, qui restera en Afrique pour son développement ? » Interrogea-t-elle.
Côté, interventions, M. Seydou Nourou Gaye, artiste Mauritanien s’est dit très honoré et a remercié Coumba Gawlo pour son initiative et pour tous les efforts fournis pour mettre l’Afrique sur les viseurs des écrans. « Nous tenons en tant qu’artistes à défendre les thématiques retenues à travers nos chansons. » A souligné Seydou Nourou Gaye.
Pour sa part, Khoudia, l’artiste Mauritanienne rappellera : « J’ai 15 ans, je suis ambassadrice de bonne volonté à l’Unicef pour plaider le droit des enfants à travers mes chansons. Les enfants ont besoin de l’éducation, de la protection et de la santé. »
Et pour finir, elle déclama le poème suivant :
« Nous sommes les enfants du monde, nous avons des droits.
Vous êtes les parents du monde, défendez nos droits.
Vous êtes les présidents du monde, donnez- nous l’espoir.
Nous sommes les héritiers du monde, nous sommes sans espoir. »
Compte-rendu Ami Fofana
