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L’axe Nouakchott/Rabat sort de sa torpeur lentement mais sûrement. Le message de félicitations envoyé par Sa Majesté le Roi Mohamed VI à Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à l’occasion de la commémoration de la fête nationale de l’indépendance le 28 novembre entre dans la droite ligne du réchauffement tant attendu des relations entre le Maroc et la Mauritanie.
Il y a dix jours, à l’occasion de la fête nationale du Royaume marocain, le président mauritanien a renouvelle la volonté de son pays de développer les relations entre les deux Etats.
Ces relations ont connu par le passé des soubresauts et notamment depuis 2008 et pendant plus d’une décennie. Et pourtant, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Mauritanie ont atteint 215 millions de dollars (1,9 milliard de dirhams) pour la période 2009-2019.
Et ça promet beaucoup plus car la donne a changé depuis l’élection du nouveau président Ghazouani qui s’emploie depuis son arrivée à arrondir les angles.
Le 20 novembre dernier, le Roi a fait part de sa disposition à effectuer une visite officielle en Mauritanie.
Cette embellie entre les deux pays intervient dans un contexte de tension entre le Maroc et l’Algérie avec en toile de fond l’épineuse question du Sahara, une question face à laquelle la Mauritanie joue autant que faire se peut une neutralité au fil du rasoir.
Quoiqu’il en soit, l’actuel président mauritanien semble décidé à jouer à fond la carte de la Realpolitik en profitant au maximum d’une relation mutuellement avantageuse avec le Maroc qui joue la politique de l’ouverture économique tous-azimuts en direction de l’Afrique occidentale.
La Mauritanie occupe en effet une position stratégique sur la nouvelle voie du commerce transsaharien et entend consolider sa position.
Il est de ce fait clair que les deux pays ont intérêt à pacifier le champ de leur coopération mutuelle pour le bien des deux peuples liés par l’histoire et la géographie.
Bakari Guèye
