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Nous avons été surpris par le point de presse organisé hier par les avocats de GBM et de BSA. Notre surprise a été telle, qu’elle a été empreinte à la fois de consternation et d’étonnement, lorsque nous avons découvert que nos clients M. Bechir El Hassen et la société COMATEL, ont été cités dans ce qui s’apparente à une affaire judiciaire, qui n’a pourtant, jusqu’à ce jour, jamais été portée devant les tribunaux.
Les trois avocats se sont permis, au cours de ce point de presse à livrer à l’opinion un récit, dont la sémantique a été inspirée par tout sauf l’éthique et la déontologie bancaires.
Il s’agit, pour revenir aux faits, d’un litige sur une créance contestée, une affaire courante dans les milieux des finances et de l’économie, et dont le règlement ne saurait passer par l’arbitrage de l’opinion publique.
En somme, la sortie des avocats de la GBM et de BSA se résume, tout simplement, en une violation flagrante du secret de la profession bancaire.
Nous considérions que le fait de lancer publiquement des chiffres de manière unilatérale et fantaisiste, dans le but de ternir l’image de nos clients, s’apparente davantage à une fuite en avant irréfléchie qu’à une volonté de transparence économique. Et la GBM, c’est de notoriété publique, est d’abord et avant tout réputée pour son opacité et ses taux abusifs. C’est une pratique qui date depuis l’époque de Ould Taya.
C’est déjà annoncé, l’acharnement de la GBM ne se limitera pas à COMATEL, actionnaire de MATTEL à égalité avec BSA, et à M. Béchir El Hassen, en divulguant de manière fallacieuse leurs transactions avec la banque. Mais la menace est vertement proférée à l’endroit des autres clients de la GBM par la voix des trois avocats. C’est un acte qui doit interpeller le régulateur du secteur bancaire.
Toutefois, et comme par le passé, nos clients n’ont aucune intention de se soustraire au paiement de leurs engagements, cela va de soi ; mais ils s’en acquitteront après une expertise indépendante et légitime de la dette en question.
Aujourd’hui encore, nous assistons médusés à un triste épisode d’une série d’intimidations, visant nos clients, dans le cadre d’un processus de vente de la MATTEL, et dont BSA a rejeté toutes les offres successives, acceptées pourtant par les autres partenaires. BSA se refuse aujourd’hui à toute solution raisonnable et tente d’imposer une option qui contrevient clairement au pacte d’actionnaires, avec pour objectif premier de déprécier la valeur des actions de la société.
Nous rappelons à l’opinion que la famille détentrice du capital de COMATEL, fidèle à certains atavismes, a toujours été soucieuse de privilégier la voie des convenances pour trouver une solution, digne et raisonnable pour toutes les parties.
Néanmoins, nos clients se réservent le droit d’engager toutes procédures qu’ils jugeraient opportunes afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
Nouakchott, le 01/03/2023
Le Collectif des Avocats de M. Bechir El Hassen et COMATEL
