Le forum 2019 des prévisions saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones soudaniennes et sahéliennes (PRSEASS) a clôturé ses travaux vendredi à Nouakchott.L es experts ont présenté les résultats de leurs travaux devant les autorités mauritaniennes représentées par le SG du ministère des transports, Sadvi Ould Mohamed Samba.
Selon les organisateurs de ce forum, le Centre AGHRYMET du CILSS et Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au développement (ACMAD), il est attendu en 2019, des quantités de pluie supérieures équivalentes aux moyennes saisonnières 1981-2010 sur les zones Centre Est de la bande sahélienne.
Les experts ont prévu un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normal, des séquences sèches plus longues en début de saison. Dans la seconde moitié de la saison, les experts ont parlé de séquences plus courtes et des écoulements globalement moyens à supérieurs. « Les zones littorales de l’Afrique de l’Ouest connaitront des situations normales à déficitaires. » Ont indiqué les experts dans le rapport final.
Au cours d’une conférence de presse organisée après la clôture de ce forum, M. Abdou Aly, responsable département de l’information au centre AGHRYMET a souligné que ces informations répondent à des questions liées aux caractéristiques de la saison selon qu’elle sera humide, sèche ou normale. « Globalement, la tendance de le Centre la région sahélienne concernant le Mali, le Burlina Faso, le Centre ouest du Niger, prévoit des précipitations soient au dessus des tendances classiques. Pour les régions Ouest du Sahel, le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et certaines zones des côtes du Nigéria, les tendances ne sont pas très claires. Les situations peuvent être excédentaires, normales. » A-t-il dit.
Une réunion préparatoire de la présentation de des résultats de ce 6e forum a été consacrée à la formation et aux échanges de connaissances entre experts du climat et à l’élaboration des prévisions saisonnières consensuelles en Afrique de l’Ouest.
Les experts ont émis plusieurs recommandations aux décideurs. Ainsi face aux risques de sécheresse, il est indiqué que les déficits hydriques consécutifs éventuellement aux faibles cumuls pluviométriques dans certaines localités et aux séquences sèches plus longues attendues en début de saison sur presque tous les pays sahéliens, pourraient retarder la mise en place de la biomasse fourragère et entrainer des échecs de semi et affecter la croissance des cultures. Il a été recommandé par rapport à cette éventualité de privilégier les espèces et variétés résistants. Autre recommandation, la promotion de l’irrigation avec une gestion rationnelle de la ressource en eau.
Concernant le risque d’inondation, il a été recommandé qu’en cas de retard des cumuls pluviométriques moyens ou supérieurs attendus notamment dans le Sahel Centre et le Sud du Tchad, d’éviter l’occupation anarchiques des zones inondables.
Par rapport aux risques maladies, parmi les recommandations, il est demandé de mettre en place des stocks de moustiquaires antipaludéens, des produits de traitement de l’eau.
Une longue liste de recommandations a été dressée à l’intention des décideurs des pays de la zone du Sahel. Ces recommandations portent essentiellement sur la vigilance des acteurs face au suivi de la campagne agricole et aux mises à jours du centre AGHRYMET et de l’ACMAD.