« Nous ne souffrons pas d’un manque de fonds, mais de l’accroissement du nombre d’escrocs » Edward Galpato.
Ces jours-ci, la corruption s’accélère à un rythme sans précédent et le prestige de l’État s’effondre, comme si la situation évoluait vers ce qui laisse présager d’un changement profond et d’un renversement inéluctable.
Tous les départements de l’Etat ne semblent plus avoir cure de ce que leur fonctionnement normal subisse des retards. Leurs hauts responsables ne limitent ni l’excès de leur mauvaise gestion des deniers publics, ni l’encombrement de leurs couloirs – déjà exsangues – après chaque réunion hebdomadaire du Gouvernement, par de nouvelles vagues de nominations édictées par le népotisme, le favoritisme et l’ingérence tribale et « féodale ».
Il va s’en dire que c’est bien cela qui enfonce chaque fois, un peu plus, le clou de la « médiocrité » et de « l’abrutissement » systématiquement maintenus en règle de gouvernance.
Cette vérité de Lapalisse n’est plus à démontrer, tant elle crève les yeux et donne libre cours à un vocabulaire mettant à nu l’insupportable réalité quotidienne de la gouvernance sous le sceau de la « mauvaise gestion » des richesses du pays et du pillage des revenus en l’absence de tout sens de patriotisme.
Or c’est bien cette espèce de panique – que ressent avec frénésie ceux à qui profite jusqu’à présent l’état actuel des choses, à l’approche de la date fatidique, des échéances présidentielles, annonciatrice d’un changement radical – qui semble leur édicter l’ultime tactique avant que le pays ne balance à leur détriment dans une nouvelle ère.
Les citoyens, submergés par la brutalité, l’énormité des inégalités et le retard du pats, espèrent que ce sera la fin du saignement et le début de l’avènement d’une nouvelle gouvernance qui s’engagera sur de nouveaux fondements justes qui permettra au plus vite :
• l’arrêt systématique des blocages qui paralysent l’action de l’émancipation;
• la sortie de la grande majorité des citoyens de l’état calamiteux de la pauvreté, de la précarité, de l’injustice, du dénuement, de la dépendance et de la marginalisation,
• l’élaboration d’un programme de développement intensif bien construit et financé par la rente des richesses incommensurables du pays en minéraux précieux, terres rares, poissons, pétrole, gaz et autres dont les revenus sont littéralement gaspillés par des transactions douteuses qui relèvent à bien des égards de la haute trahison.
Les citoyens espèrent également que cela ne s’arrêtera pas à ce stade, mais s’étendra à la poursuite légal de tous ceux qui les auteurs impliqués dans ce pillage systématique à une échelle jamais atteinte de corruption et de déni de l’Etat à travers :
– l’appropriation illicite de licences et autorisations d’exploration et d’excavation par multinationales interposées, qui sont exceptionnellement accordées aux membres d’un cercle restreint de fans de l’accumulation de fortunes à travers les pots-de-vin honteux du dessous de la table,
– du blanchiment de fonds par des institutions et sociétés virtuelles et sous couverts des nombreuses banques secondaires qui se sont répandues au cours des dernières années sous de multiples noms de façades et différents types de transactions.
Réalité amère qui a consacré un sous-développement toujours patent après soixante-huit ans d’indépendance, tel une malédiction, sous les coups de boutoir de « pillards » sans scrupules, ni morale, ni foi, ni respect des intérêts suprêmes de la nation.
Quelques mois, seulement, séparent des élections présidentielles. Ce tournant décisif va-t-il impulser une attention intelligente particulière pour arrêter cette politique de la terre brûlée engagée sous de formes multiples dont un recrutement intensif dans tous les départements de l’État, déjà saturés, à travers des nominations de courtoisie, de quotas tribaux et de lobbyismes ?
Un flux de nominations, tous azimuts, sans qualifications ni expertises ni expériences, qui pèse lourdement sur le budget et que ne justifie qu’une course sans précédent contre la montre ?