(Alakhbar /Mauritanie) L’armée conjointe du G5 Sahel est « une force d’attaque. Elle a un mandat très offensif ; un mandat de combattre le terrorisme. Donc, elle est tout à fait disponible à combattre. Ce n’est pas une force de réaction ou de défense », a déclaré l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne en Mauritanie, Giacomo Durazzo. L’ambassadeur faisait face à la presse mercredi à Nouakchott.
Il a affirmé que dans un premier temps, « les forces nationales de chaque pays travaillent ensemble, se concertent et font des opérations communes qui peuvent aller d’un côté à l’autre de la frontière jusqu’à une cinquantaine de kilomètres. Ça c’est la première phase : le concept d’opération. Il y a une deuxième phase qui sera probablement plus longue à atteindre; l’idée est de créer une force expéditionnaire.
Ce sera donc toutes les forces ensemble qui iraient intervenir hors de leur zone frontalière dans des zones qui pourraient être le nord du Mali ou le Niger. Cette deuxième phase n’est pas encore prête. Pour l’instant, on travaille sur les fuseaux à cheval de frontière ».
La force du G5 Sahel est prête à se mobiliser à partir du 15 juillet, a informé Giacomo Durazzo. « Maintenant pour des raisons notamment climatiques, avec l’hivernage – ce n’est évidemment pas la bonne saison- on attendra probablement la fin de l’hivernage pour lancer les opérations, souligne Giacomo Durazzo. Il y a déjà eu deux opérations qui ont été menées conjointement entre la force conjointe et Barkhane dans le fuseau central».
L’Union Européenne a mis en place un pôle de coordination qui, depuis Bruxelles, évalue les besoins de la force conjointe et les soumet aux partenaires. L’UE s’est aussi engagée à suivre les partenaires européens et autres qui ont annoncé des financements en faveur de la force. « Nous poursuivons ces financements pour assurer qu’ils soient mis en place dans les meilleurs délais », a promis l’ambassadeur de l’UE.
Il reste cependant le problème de la pérennisation des financements, selon Giacomo Durazzo qui a indiqué : « La seule solution (de financement) durable est celle des Nations-Unies. Pour l’instant, elle n’est pas possible. Mais on peut toujours espérer obtenir quelque chose. En attendant, on démarre avec ce qu’on a. ça ne sera pas suffisant, mais on va faire probablement une autre conférence et un autre appel de fonds »