Violences faites aux femmes : Hawa Fall appelle au refus des arrangements sur les dos des victimes

« Il est important que les parents mettent en avant l’honneur de leurs filles quand celles-ci sont victimes de viols et autres actes de violences contres les femmes. »

C’est en ces termes que parla Madame Hawa Fall, Présidente de l’Association Développement Intégré (ADSIM).

S’exprimant  au cours  de la séance de sensibilisation qu’elle a organisé samedi 25 novembre 2017 dans la Moughata de Sebkha à Nouakchott,  Madame Fall s’est insurgée contre les solutions à l’amiable sur fond de dédommagements financiers qui finissent souvent par  régler les cas de viol sur mineurs ou sur des jeunes filles et femmes victimes de harcèlements et d’agressions sexuelles.

« Nous devons toutes refuser les arrangements et obliger les autorités à appliquer les lois contre les coupables. » A martelé Madame Fall qui a cité un exemple de résistance face à un cas de viol.

Elle a raconté le récit d’une femme dont la fille a été violée par un homme. Celui-ci et ses parents ayant proposé des sommes importantes  d’argent pour « acheter le silence de la famille de la victime », se sont vu opposer une fin de non recevoir par la mère de la victime.

Laquelle s’est battue jusqu’à obtenir gain de cause. « Le coupable croupit actuellement en prison. » A conclu la présidente de l’ADSIM qui a exhorté ses sœurs à tenir bon face aux tentations de l’argent qui leurs sera proposé face à des situations pareilles.

Des femmes relais communautaires ont pour leur part insisté auprès des participantes pour qu’elles redoublent de vigilance. « Les bourreaux sont souvent ceux que l’on ne pouvait imaginer. » Affirme une dame qui a relaté le cas d’une jeune fille mineure violée et mise en état par son beau père qui la menaçait de mort régulièrement à chaque fois qu’il commettait son forfait sur elle.

Placé sous le slogan « Ne laissez personne de côté : mettez fin à la violence contre les filles », la journée du 25 novembre, consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes,  a été l’occasion pour les responsables de l’ADSIM de rappeler que les femmes subissent la violence partout.

« Dans les foyers, dans les rues, dans les bureaux, aux marchés, partout les femmes sont exposées. Du moindre petit mot au coup le plus violent et souvent fatal, voilà les sévices auxquelles s’exposent les femmes. » Dira un des responsables de l’association.

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