« Nous, soussignées organisations non gouvernementales (ONG), vous demandons de veiller à ce que le blogueur Mohamed Cheikh Ould Mohamed, également connu sous le nom de Mohamed Cheikh Ould M’kaitir, retrouve sa liberté après qu’il a purgé sa peine »
C’est en ces termes que plusieurs organisations internationales non gouvernementales ont adressé une lettre datée du 6 décembre au Président de la république Islamique de Mauritanie l’exhortant « à prendre des mesures pour garantir la sécurité d’Ould Mkhaitir à sa libération. »
Ces ONGs dont Reporters sans frontières, Amnesty International et PEN-International, ont rappelé au chef de l’Etat mauritanien que dans une interview accordée à Radio France Internationale le 14 avril dernier il avait déclaré assurer la sécurité de d’Ould Mkaitir.
« Votre Excellence avait déclaré assurer la sécurité de Mohamed, comme tout autre Mauritanien, une fois que le tribunal ordonnera sa libération. Nous vous exhortons à assurer sa prompte libération et sa sécurité, quelles que soient les pressions politiques. » Ont notamment insisté ces ONGs dans la lettre publiée en anglais sur le site de PEN International.
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Revenant sur les faits qui ont conduit Mohamed Cheikh Ould M’kaitir en prison et sur les procès qui ont eu lieu jusqu’au dernier en appel qui a eu pour verdict le 9 novembre 2017 une peine de deux ans de prison et une amende de 60 000 ouguiya (172 $), les organisations signataires ont indiqué que Mohamed Cheikh Ould Mkhaitir devait être libéré.
Ils ont notamment insisté sur le fait que bien qu’ayant passé plus de trois ans en prison, « OuldMkhaitir reste en détention, selon un communiqué de presse du 16 novembre de l’ancien ministre de la Justice, IbrahimOuldDaddah. »
Les proches du blogueur ont déclaré au CPJ qu’ils n’avaient pas pu lui rendre visite ni confirmer où il se trouvait.
Les signataires de la lettre que sont le Comité de Protection des Journalistes, Reporters Sans frontières, Human Right’s Watch, PEN-International, Amnesty International, FreedomNow et PEN America ont également rappelé que « les proches du blogueur ont déclaré au CPJ qu’ils n’avaient pas pu lui rendre visite ni confirmer où il se trouvait. »
Rappelant par ailleurs l’approbation par le gouvernement le 16 novembre d’un projet de loi modifiant l’article 306 du code pénal qui durcit la à l’endroit de toutes personne condamnée pour apostasie de sorte qu’elle ne puisse échapper à la peine capitale, les ONGs se sont dit préoccupés par le maintien en détention de Mohamed Cheikh Ould M’kaitir bien que « le ministre de la Justice de l’époque, Ibrahim Ould Daddah, ait souligné que la loi ne serait pas appliquée rétroactivement. »
Kissima