La jeunesse levier prioritaire du programme du candidat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani

Le programme du candidat Mohamed Oulmd Cheikh El Ghazouani pour l’élection présidentielle du 29 juin 2019, s’inscrit en droite ligne dans la foulée de celui du précédent mandat entamé en 2019. Et comme le souligne le candidat lui-même, c’est « pour engager une réflexion collective sur les contours de la Mauritanie que nous voulons ainsi que sur les moyens de consolider notre État et de renforcer notre démocratie que j’entendais et que j’entends toujours mobiliser l’ensemble des acteurs politiques et ceux de la société civile. »

Dans le prologue du document de 95 pages qui lui est consacré, le candidat insiste sur l’identité nationale de la Mauritanie qui « est un État multiculturel, fier de sa diversité féconde, qui a enfanté un pays musulman, à la fois Arabe et Africain. Et chaque Mauritanien est en droit de se réclamer de cet héritage commun.»
Et Ghazouani de souligner que : « Les aspirations à la différence ou à la singularité ne doivent pas nous empêcher de consolider notre pacte national et de chercher à bâtir une société égalitaire, respectueuse de sa diversité et capable de maintenir son harmonie et sa cohésion. »
Par ses mots très forts et sans équivoque, le candidat s’inscrit dans une dynamique d’unité et de cohésion qui à ses yeux est le seul gage de la pérennité de la nation et la seule voie du salut, du développement et du bien-être commun.
A travers un programme qui embrasse tous les domaines de la vie nationale, le candidat promet de contribuer à « l’édification d’une Nation mauritanienne juste, égalitaire, forte et moderne.»

Au cours du mandat écoulé le budget de l’Etat a doublé, passant de 50milliards de MRU en 2019 à 100 milliards de MRU en 2024. Cela a permis d’investir davantage dans les secteurs sociaux et de porter assistance aux groupes les plus vulnérables.
Et le candidat promet de faire encore mieux. Déjà, dans le domaine de l’éducation le budget alloué a sera revue à la hausse en 2024 représentant une majoration substantielle 4,5% du PIB et 20,2% des ressources budgétisées. Ould El Ghazouani s’engage s’il est réélu à porter la part des dépenses qui allouées à l’éducation à 5,5% du PIB avant 2030, en mettant l’accent sur la motivation et la qualité de la formation des ressources humaines.
Priorité à la jeunesse
La jeunesse constitue le volet le plus important de ce programme : « Notre premier défi est de répondre à ses attentes, et à ses aspirations à plus d’épanouissement et d’accomplissement» souligne le candidat qui affirme avoir engagé le Gouvernement à mettre en œuvre les politiques publiques aptes à améliorer les conditions de vie de « notre valeureuse Jeunesse ».
Il a cité à cet effet les nombreux programmes et actions qui ont été mis en œuvre dans différents domaines même si reconnait-il ces programmes n’ont pas eu l’effet escompté.
Le candidat reconnait les erreurs et dit comprendre les frustrations de ceux dont les attentes ont pu être déçues.
Et pour inverser la tendance du chômage dont le taux tourne autour de 12% et qui touche plus les jeunes, le candidat réitère son objectif premier qui est et demeure de juguler le chômage. Il exprime sa détermination à redoubler d’efforts pour engager dans les années qui viennent la bataille du plein emploi.
Le candidat entend entreprendre des reformes fortes pour créer les conditions d’une contribution optimale de la Jeunesse à la croissance économique et au développement du pays.
Les ressources nécessaires seront mobilisées et une grande Agence d’inclusion de la Jeunesse sera créée.
Cette agence sera responsable de la capitalisation et de la mise en œuvre des politiques de la Jeunesse et de leur financement.
C’est donc décrète le candidat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, un mandat qui sera au service de la Jeunesse et à la réponse à ses attentes.
Des perspectives d’insertion réelle, et des opportunités seront crées en faveur de toutes les catégories et dans toutes les wilayas et particulièrement dans les milieux défavorisés.
Ainsi, l’ambition du candidat pour la Mauritanie est de « raffermir sa démocratie en bâtissant des institutions solides; d’en faire un pays qui fait la fierté de ses ressortissants, où personne ne se sent exclu ou stigmatisé; un pays qui préserve la dignité de ses citoyens, protège leurs libertés publiques, leur identité islamique et civilisationnelle, leur riche diversité culturelle et leur assure la sécurité et l’équité; un pays soudé par sa foi commune et inébranlable en l’avenir d’une Mauritanie unie et prospère et facteur essentiel de paix et de stabilité dans le monde. »
Gérer les risques sécuritaires et géopolitiques
Autre volet non moins important, la politique étrangère qui selon le candidat « doit être au service de notre sécurité et de notre développement économique et social.
« Nous subissons des risques géopolitiques, qui nous imposent de faire preuve d’une extrême vigilance, et d’être en mesure de prévenir et de juguler les menaces.
La menace terroriste, qui touche désormais un plus grand nombre de pays sur le Continent et dans la sous-région, doit être gérée avec précaution pour éviter qu’elle n’affecte notre sécurité intérieure et notre stabilité.
Les crises internes dans certains États, les conflits armés avec l’afflux massif de populations de réfugiés qui provoque les flux migratoires incontrôlés constituent aussi des dangers qui peuvent avoir de graves conséquences pour nous. »
Et la Mauritanie est affirme-t-il soucieuse d’être un acteur de la paix et de la prospérité mondiales, d’où l’importance de privilégier une politique étrangère fondée sur les principes de bon voisinage et du concours actif à la paix et à la stabilité internationale.
Un programme en 5 axes
A noter que le programme du candidat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani s’articule autour des cinq leviers répondant aux cinq défis identifiés.
Ces leviers sont: Un État de droit solide et une gouvernance rénovée ;Une économie performante, éco-durable et sur le chemin de l’émergence ; le développement du capital humain, en particulier de la Jeunesse, comme fer de lance de la Mauritanie de demain ; l’inclusion sociale, comme gage de cohésion et d’unité et un État sûr, capable de faire face aux aléas géopolitiques et acteur majeur de paix et de stabilité.
Selon le candidat, la mise en œuvre de cet ambitieux programme fera l’objet d’une planification rigoureuse et d’un plan de financement soutenable. Un dispositif de haut niveau sera mis en place pour le pilotage stratégique et la conduite du changement qu’implique sa mise en œuvre.
Bilan pour l’année2023 et ses perspectives pour l’année 2024
Malgré les chocs économiques internationaux et régionaux, l’économie mauritanienne a enregistré des résultats significatifs avec une croissance estimée à 1 000 000 $.
Avec 4,8 %, une inflation plus faible et une amélioration de la performance budgétaire et du contrôle de la dette.
En fait, le gouvernement est resté actif et vigilant sur plusieurs fronts, ce qui lui a permis de mettre en œuvre une politique qui constitue la solution optimale aux problèmes suivants : La hausse mondiale des prix des denrées alimentaires de base ; Assurer un approvisionnement continu des marchés ; Accès des citoyens aux services publics de base et la sécurisation des citoyens et résidents et de leurs biens.
Des efforts redoublés ont également été déployés pour assurer le meilleur degré d’égalité et de justice. A cela s’ajoute l’accélération des réformes sociales, et la mise en œuvre de projets structurels pour soutenir la croissance.
S’agissant de l’Ecole Républicaine, qui a bouclé sa deuxième année des avancées sont enregistrées.
De grands efforts ont également été déployés pour rapprocher l’administration des citoyens, afin d’assurer une égalité juste, à travers la digitalisation de certains services publics ; Des progrès remarquables ont été réalisés vers l’autosuffisance en produits alimentaires de base.
Des pas franchis aussi pour permettre au système judiciaire de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la souveraineté de la loi.
Il s’agit de moderniser la justice et la rapprocher des citoyens.
Les efforts de réinsertion des enfants en conflit avec la loi et les efforts de sensibilisation se sont poursuivis.
Et pour faire face aux différentes formes de violence dont les femmes sont victimes, le projet de « Loi Karama » fournira un outil juridique supplémentaire pour protéger les victimes et réprimer les auteurs.
Pour réduire la surpopulation carcérale à Nouakchott, plus de 500 détenus ont été transférés vers l’intérieur du pays.
Autre avancée notoire, la mise sur pied d’instruments juridiques adaptés pour défendre les victimes de l’esclavage et de la traite des êtres humains.
C’est ainsi que dans le domaine des droits de l’homme, de grands progrès ont été enregistrés, grâce à l’adoption de l’Initiative nationale de promotion et de protection des droits de l’homme.
Ces progrès réalisés 2020 dans le domaine de la lutte contre la traite et la protection des droits des travailleurs migrants, ont été appréciés à leur juste valeur au niveau international.
La mise sur pied d’une diplomatie efficace et respectueuse a permis de construire des relations fortes et équilibrées avec tous les pays frères et amis.
L’accent a aussi été mis sur l’intégration des Mauritaniens résidant à l’étranger dans la nouvelle structure pour défendre leurs droits, résoudre leurs problèmes et préserver leurs liens avec le pays.
Dans le domaine de la sécurité et de la défense les efforts ont été axés sur la surveillance de la sphère maritime et les installations stratégiques du pays.
Le renforcement des compétences professionnelles des éléments des forces armées et la modernisation des équipements ont été opérés.
Sur le plan intérieur on a assisté à l’amélioration constante de la sécurité des biens et des personnes.
Dans le cadre du renforcement de la sécurité intérieure, des plans d’action en matière de sécurité et de contrôle des drogues ont été mis en œuvre.
Concernant à la Police Nationale, il convient de noter que trois cents membres ont été recrutés et redéployés. On note aussi l’acquisition et l’installation de caméras de surveillance dans les commissariats de Nouakchott. En 2024, le siège de la Direction régionale de la sécurité à Nouakchott sera construit. Dix-sept nouveaux commissariats ont été ouverts dans le pays.
Cette année, les effectifs de la Garde nationale seront renforcés par le recrutement de cinq cents personnes dont cinquante méharistes.
Dans le domaine de la sécurité routière, 1.520 interventions ont été réalisées pour secourir 3.449 personnes blessées sur la voie publique. Il y a eu également une amélioration des conditions de travail grâce au renforcement des ressources humaines et à l’acquisition d’équipements.
Dans le domaine de l’état civil, grâce à la facilitation des procédures et le rapprochement des services des citoyens, a permis à 485 mille d’avoir leurs pièces d’état civil.
Trente-sept nouveaux centres ont été ouverts et quarante-quatre missions mobiles ont été menées.
L’application « Houwiyeti », qui permet à tout citoyen, où qu’il se trouve, de demander des documents d’état civil a été lancée.
Dans le domaine de la décentralisation, le processus d’élaboration et d’approbation des textes fondamentaux a été lancé, y compris le projet de Loi des Collectivités Locales.
Sur le plan politique on note la signature d’une charte républicaine qui vise à élargir le dialogue national à toutes les questions de développement et de cohésion sociale. Elle fait suite à la large concertation qui a abouti à l’accord politique de septembre 2022, qui a abouti à un consensus au sujet de l’organisation des élections.
Le texte réglementant le travail de l’Institution de l’Opposition Démocratique a également été revu, renforçant son rôle.
La modernisation et l’amélioration de l’administration est un autre chantier qui a connu des avancées.
Dans le domaine de l’emploi public, le système général de l’emploi et des agences publiques a été révisé ; l’achèvement de la révision du système de caisse de retraite ; la révision du texte réglementaire de la Commission nationale des concours…
L’année écoulée a également vu le recrutement de 6 324 salariés.
Sur le plan économique les réformes de bonne gouvernance se sont poursuivies à tous les niveaux.
La consolidation des acquis de la reprise économique et la stabilité macroéconomique sont les deux leviers sur lesquels le gouvernement a continué à travailler en améliorant les dépenses.
En parallèle, la stratégie nationale de lutte contre la corruption a été préparée et approuvée, et elle se poursuit.
Il y a aussi les réformes des marchés publics à travers la digitalisation des procédures.
Dans le domaine de la coopération et de la mobilisation des ressources, l’année écoulée a été marquée par la signature de vingt-cinq accords, d’une valeur totale de 14,75 milliards.
La préparation d’un programme de résilience et de durabilité permettra également d’obtenir un prêt de 253 millions de dollars pour le changement climatique dans le pays.
S’agissant de la lutte contre la corruption le cadre institutionnel a été mis en œuvre pour préserver les fonds publics.
Dans le domaine de la lutte contre le détournement de fonds publics et la corruption, un rapport de diagnostic de la gouvernance a été réalisé, en collaboration avec les partenaires financiers, et largement diffusé. Le plan d’action y afférent sera mis en œuvre et suivi régulièrement par le comité du ministère chargé de la lutte contre la corruption. Ce plan d’action comprend toutes les mesures nécessaires à la bonne gouvernance, notamment dans les domaines de la lutte contre la corruption dans les secteurs bancaire et financier et dans l’administration fiscale.
Au niveau de la gouvernance monétaire, la politique suivie a permis de contenir l’inflation et d’améliorer la situation extérieure, de soutenir l’activité, de renforcer la stabilité du système financier et de moderniser les systèmes financiers.
Les efforts déployés dans le cadre de la politique monétaire et de change ont contribué de manière significative à ce que le taux d’inflation soit passé de 11% à 1,6% en glissement annuel, et de 9,6% en décembre 2022 à 5% en décembre 2023.
En matière de gouvernance environnementale, le gouvernement a mis en œuvre ses interventions conformément aux recommandations scientifiques et techniques. Cela pourrait se concrétiser par la ratification de plusieurs textes, dont la loi relative aux déchets solides, et des décrets d’application de la loi relative à la pêche sauvage.
Il a également développé plusieurs mécanismes et outils liés au contrôle des polluants chimiques, tels que le mercure et la gestion intégrée de la zone côtière et des zones humides.
En 2023, il y a eu la mise en place d’un observatoire national de l’environnement et des rivages.
Les efforts visant à contrôler la croissance des zones urbaines se poursuivent.
Les mécanismes de contrôle urbain seront également renforcés pour limiter l’occupation de l’espace public urbain.
Les objectifs souhaités en matière de logement étaient de faciliter l’accès des citoyens à un logement adéquat et de fournir des conditions de vie décentes pour eux avec de bons services urbains. A cet effet, la nouvelle loi relative à la promotion immobilière a été approuvée et le décret précisant les orientations architecturales a été approuvé.
Cela permettra d’accélérer et d’intensifier l’offre immobilière.
Le programme de logement a permis la construction de 500 unités de différents types dans dix capitales régionales au cours de l’année 2023. 1 432 logements seront livrés et les travaux de construction se poursuivent sur 378 logements à Nouadhibou et 198 Zouerate.
Les efforts dans le domaine de la gouvernance des ressources en eau ont porté sur la mise à jour de la stratégie nationale ; l’élaboration d’une structure tarifaire unifiée et l’adoption du cadre de référence lié au développement de l’infrastructure et des normes de qualité.
Cette année verra le lancement d’un système national d’information sur l’eau et l’assainissement ;
Quant à l’approvisionnement en eau potable, les activités comprenaient l’identification et l’évaluation des ressources, produites et distribuées.
Le pourcentage d’accès à l’eau potable a atteint 72,33% au lieu de 68% en 2019.
Dans le domaine de la gestion des ressources en eaux souterraines, plus de trois cents études de mise en œuvre ont été réalisées.
Des études hydrogéologiques et deux cents autres études sont prévues cette année.
Au niveau de la production, plus de deux cents puits équipés ont été réalisés dans le pays. Outre le démarrage des travaux de construction de 176 points d’eau potable dans les wilayas du Hodh.
Au Hod El Gharbi, en Assaba, au Gorgol et au Guidimagha il y a eu la réhabilitation et l’équipement de 484 points d’eau.
Dans le domaine de l’énergie, l’objectif visé c’est d’obtenir une énergie à faible coût, un objectif prioritaire en raison de son impact direct sur la productivité des entreprises et les conditions de vie de la population. À cette fin, le monopole de la production d’électricité a été aboli.
Il s’agira de développer les énergies renouvelables, doubler les lignes de transport, en plus d’étendre et d’affiner les réseaux de distribution. Cela a conduit à des résultats importants au cours de l’année 2023. Le taux de couverture est passé de 45,8% en 2019 à 56% fin 2023.
Concernant la production et le transport d’électricité, les opérations suivantes ont été réalisées : les travaux ont été achevés sur la ligne 225 kV à la frontière avec le Sénégal ; l’exploitation effective de la station éolienne de Boulenoir.
Les centrales électriques d’Atar, Chami, Tintane, Kobeni, Guérou, Akjoujt et Kiffa ont été renforcées.
Lancement de la liigne circulaire Kaédi-Maghama-Silibabi-Mbout-Kaédi.
Lancement aussi cette année de la ligne 225 KV Nouakchott/Zouérate ; de la ligne 225 kV Kiffa/Tintane/Yélimané et les centrales qui vont avec et qui sont liées à la 2ème phase du projet de la ligne 225 KV Nouakchott – Néma.
Cette année verra l’achèvement des travaux d’électrification de 53 villages supplémentaires dans le
Le taux du mix énergétique national est passé de 28% en 2022 à 4,8% en 2023.
Dans le domaine de l’emploi, l’intégration et le développement de l’entrepreneuriat sont restés au cœur du travail du gouvernement, avec pour objectif d’offrir davantage d’opportunités de travail décent aux jeunes. Cette année, de nombreux projets ont été financés, dont 2.500 projets mis en œuvre par des moyennes et petites entreprises et des activités génératrices de revenus, ils ont créé 7.521 emplois directs.
On compte aussi 1 500 projets dans les domaines de la pêche maritime, de l’agriculture, de l’élevage, de la santé, de l’éducation et du tourisme.
Le montant mobilisé est de 684 millions d’ouguiyas, dont le Fonds National de l’Emploi a financé 667 projets. Un programme d’autonomisation a également été réalisé au profit de 1 100 stagiaires des métiers urbains. Le programme de cette année comprend l’autonomisation à travers des activités de
Formation et insertion au bénéfice de 500 bénéficiaires et le financement de 4 520 projets.
Beaucoup d’autres opportunités ont été offertes dans les secteurs de l’orpaillage, de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage, des secteurs qui ont tous connus des progrès importants.
Les gabégistes hors jeu
A l’occasion de l’ouverture de sa campagne hier soir à Nouakchott, le candidat à la présidence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a affirmé que ce qui a été réalisé durant le mandat écoulé l’a été grâce à l’atmosphère politique favorable, « car dans une atmosphère de tension, il est difficile de réaliser des choses », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y aurait pas de place pour les gabégistes au cours du prochain mandat.
Enumérant quelques unes de ces réalisations, il a indiqué que la masse salariale a atteint 248 milliards d’ouguiyas, alors qu’avant 2019 elle était de l’ordre de 150 milliards d’ouguiyas par an.
Il a souligné qu’il a procédé à une réforme globale du système éducatif, en recrutant plus de 9.000 enseignants et en augmentant le nombre de parrainages scolaires, qui était de 512 en 2019 et qui est passé à 1.379 pendant son mandat.
Il a indiqué que lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2019, les hôpitaux disposaient d’une seule unité centrale d’oxygène, pour passer ensuite à 19 unités d’oxygène en 2023, notant que les ambulances n’étaient que de 70, alors que maintenant il y a 259 ambulances. Le nombre de lits de réanimation était de 38 lits en 2019 et aujourd’hui il a atteint 845 lits.
L’accès aux services d’eau potable a atteint 78 %, avec 770 villages approvisionnés en eau potable et les villes de Walata, Aioune et Djigueni approvisionnées en eau provenant de la zone de Dhar, a-t-il déclaré, ajoutant que 651 villages entre Boghé et Ghayra sont approvisionnés en eau fluviale et que le réseau d’eau dans les moughataas d’El Mina, Riyad, Arafat et Toujounine dans la capitale a été étendu.
L’électrification rurale dans la région de l’Afout oriental a couvert le triangle Sélibabi Monguel Bbout, le parc éolien de Boulnouar a commencé à fonctionner, la ligne de 225 kilovolts entre Nouakchott et Kermasène a été achevée, et la production d’électricité a été renforcée dans 50 moughataas, a-t-il dit.
Il a évoqué la construction de 900 kilomètres de routes revêtues sur plusieurs axes et l’inauguration de plus de 300 kilomètres de routes urbaines, soulignant que les travaux sont en cours sur la route Tidjikja Ould Yengé, la route Néma Nbeyket Lahouach, la route Amourj Adel Bagrou, la route Atar Chinguiti, et la poursuite des travaux sur les ponts de Rosso et Hay Sakine.
Ghazouani, qui brigue un second mandat de cinq ans, a déclaré que les choix économiques qu’il a adoptés étaient corrects, notamment pour sortir avec un minimum de dommages de la crise du Corona et de la guerre russo-ukrainienne, soulignant que le taux du PIB a atteint 3,4 % en 2023, et devrait atteindre 4,3 % au cours de l’année en cours, demandant aux économistes de comparer ces taux avec ceux des pays voisins et de la région en général.
Il a souligné que la dette a diminué par rapport au pourcentage de la production brute, qui était de 76 % en 2019 et qui diminuera à 46 % en 2023.
Il a parlé d’une augmentation significative de la production de la Snim, de 11 millions de tonnes en 2018 à 14 millions de tonnes en 2023, ce que l’entreprise n’a jamais atteint dans son histoire.
Il a indiqué que le pays a atteint la production de plus de 90 % de ses besoins en riz, tout en créant une dynamique qui a commencé à porter ses fruits dans la production de légumes.
Ce résultat s’est produit dans des circonstances internationales et régionales très difficiles, a-t-il dit, et a été surprenant et inattendu.
Il poursuit : « Nous nous sommes trouvés dans l’obligation de travailler sur deux fronts : sur le premier, nous avons travaillé pour épargner au pays les effets négatifs des crises au niveau structurel et économique, et sur le second, nous avons travaillé pour mettre en œuvre nos programmes et nos engagements dans les domaines du développement. »
Il a souligné que les constantes les plus importantes sur lesquelles il travaillera dans le prochain mandat sont « le retour au calme politique, la préservation des libertés publiques et la consolidation de la démocratie par le dialogue et la consultation ».
Il s’est engagé à lancer un dialogue global sil est élu pour un second mandat.
La sécurité sera aussi l’une de ses priorités.
En reconnaissant les erreurs, en tirant les leçons de la gestion de l’Etat au cours de son premier quinquennat et fort de son expérience obtenu dans les arcanes du pouvoir et à l’échelle internationale, le candidat a de bonnes chances de rempiler pour un second mandat afin de parachever son projet de société.
Bakari Gueye

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