Malgré tous les égarements de choix de candidats présidentiables les dés étaient déjà éloquemment et éminemment jetés pour l’avenir politique du Sénégal. L’élection de M. Diomaye Bassirou Faye, Président de la République au Sénégal porte à observer que la mémoire historique après 1445 a été très symbolique pour un nouveau type d’hommes de pouvoir injustement jetés en prison et triomphalement portés au pouvoir.
Accédant à la magistrature de suprême de son pays après une campagne électorale au forceps avec son compagnon Ousmane Sonko, tous deux sortis de prison quelques jours avant, M. Diomaye Faye symbolise un destinée on ne peut mystique tracée pour l’homme et pourson pays à la fois.
Ainsi un bref rappel numérique présente le chiffre 1 comme celui du premier président sénégalais Léopold-Sédar Senghor. Ce dernier est parti du pouvoir depuis 1980, année de naissance de Diomaye Faye, au profit de son dauphin Abdou Diouf. Puis lui succédèrent Abdoulaye Wade et puis Macky Sall.
44 ans après un homme de 44 ans est tiré de l’anonymat par des mains qui auront été l’instrument incontournable du plan divin ayant prévu que Diomaye Faye devienne le cinquième président sénégalais. En d’autres termes, 1 (Senghor an 1)’ 44 (âge de Diomaye), 5 (cinquième président de la République du Sénégal). Les mages du palais ont cherché ailleurs pendant que tout était dans les chiffres au seuil des élections législatives de toutes les inquiétudes et de toutes les turpitudes. Comme quoi les plans divins sont extrêmement difficiles à lire et à analyser. Bon vent aux nouveaux dirigeants d’une ère nouvelle à travers une génération » de barbus » et de « polygames » incarnant les grandes valeurs culturelles et religieuses d’une société sénégalaise laïque mais profondément ancrée dans son africanité et son Islam triomphant. En ce mois de Ramadan béni an 1446, le destin et l’avenir de nouveaux dirigeants d’une ère nouvelle sont porteurs d’espoir de millions de sénégalais.
Tidiane -Manthia DIAGANA