Agression contre MND : une attaque contre la liberté de presse et contre la femme

Au moment où Mars, le mois de la célébration de la femme, pointait son nez, un individu toxique tapi dans l’ombre a perpétré une attaque ignoble à l’encontre de Dame Maïmouna Ndour Faye, connue sous le nom de MNF.

Si l’on en croit à tous les témoignages qui nous sont parvenus à l’heure actuelle, il lui a asséné un coup à la tête, l’a traitée de manière ignoble en la mettant à terre et lui a infligé trois coups de couteau violents. Comme si cela ne suffisait pas, il a vidé son sac à main de son contenu et l’a emporté. Cet assassin ignoble et voleur repoussant espérait avoir privé MNF de la vie. Mais Dieu en a décidé autrement. Par miracle, elle a survécu. Cependant, il est à craindre qu’elle ne garde des séquelles de cette tentative sauvage d’assassinat, en particulier du coup porté à la tête. Si son cerveau est affecté, même si elle survit, le pire est à craindre. PRIONS !

Il est regrettable que ce soit au moment où les femmes et les hommes intelligents et progressistes s’apprêtaient à célébrer le mois des femmes, qu’un terroriste ait plongé le Sénégal, l’Afrique et même le monde dans la consternation. La tristesse, la colère et l’indignation ont pris la place de l’esprit festif. De nombreux médias nationaux et internationaux ont couvert cet acte ignoble.

Il convient de souligner avec force que cette agression contre la Présidente-Directrice Générale (PDG) de la chaîne 7T.V. constitue une double attaque contre la liberté de presse et contre les femmes. Il s’agit d’une forme de violence inouïe à l’encontre d’une grande dame de la société sénégalaise, en tant que seule femme à diriger une chaîne de télévision au Sénégal, et certainement parmi les rares en Afrique et dans le monde.

Nous estimons que, par ce geste, une ligne rouge a été franchie au Sénégal, atteignant le sommet des violences à l’égard des femmes et de la presse. C’est une grave atteinte à la démocratie. Jusqu’où iront ces agresseurs ? À qui le tour ? Les journalistes, et surtout les femmes journalistes, doivent-ils vivre dans la terreur et la peur de s’exprimer ? Cherche-t-on à faire taire la voix des femmes sénégalaises, voire africaines ? Aujourd’hui, de nombreuses questions se bousculent dans les esprits.

Quoi qu’il en soit, nous, femmes sénégalaises de la Diaspora, exprimons notre soutien indéfectible à notre sœur Maïmouna Ndour Faye, une femme modèle dans notre société, tant pour son courage, son esprit d’entreprise, son intelligence, son élégance vestimentaire que pour son humanité. Nous prions Dieu, au nom de tous les saints sénégalais, connus et inconnus, de lui rendre rapidement son beau sourire, ses rires contagieux, mais surtout la pertinence de ses interviews qui vont au fond des questions tout en respectant la dignité de ses invités. C’est là une grande qualité pour un-e-journaliste. Nous soulignons et saluons le professionnalisme de MNF.

Au nom de la solidarité féminine, nous dédions à Maïmouna Ndour ce mois de Mars 2024. C’est pour lui dire « chapeau bas » pour sa détermination à vivre et à agir. Car il faut un instinct de survie puissant pour sortir vivant de cette persécution visant à l’éradiquer de la Terre.

Vive la force physique et mentale de Maïmouna, notre HÉROÏNE de 2024 ! Nous sommes de tout cœur avec toi, Maï !

Dre Aoua B. LY-Tall 

Sociologue et chercheure

Présidente-Directrice générale de Fem En Vie, Inc.

Présidente internationale des Femmes Sénégalaises de la Diaspora (Fem&Dev.)

Contact : aouab_ly.tall@ymail.com

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