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Plus d’un million d’électeurs prendront demain d’assaut les 4726 bureaux de vote répartis sur toute l’étendue du territoire. Muni de 6 bulletins de vote, chaque électeur aura la latitude de choisir librement ses représentants au niveau de l’Assemblée Nationale, des mairies et des Conseils régionaux.
A la fin de la campagne électorale qui s’est déroulée dans une atmosphère bon enfant, le ministère de l’intérieur et la CENI se sont officiellement félicités de cette réussite.
La Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) a également tiré son épingle du jeu avec une régulation médiatique relativement équitable. La couverture des activités des différents partis présents dans la course a permis la diffusion de 419 sessions gratuites représentant 29 heures 51 minutes 09 secondes de temps d’antenne, dont 120 minutes quotidiennes à la Radio nationale, 90 minutes à la télévision publique en plus d’une page de couverture dans les quotidiens nationaux Chaab et Horizons.
Dans le camp de l’opposition, pas de contestation majeure, en dehors de la traditionnelle remise en cause de l’opération électorale à la veille du scrutin.
Curieux quand on sait que pour une fois et en vertu de l’accord politique du 26 septembre 2022, l’opposition a réussi à imposer la plupart de ses revendications et partant a accepté les règles du jeu.
C’est ainsi qu’elle est bien représentée au niveau de la CENI qui constitue l’outil principal pour la gestion du processus électoral.
Elle a obtenu l’adoption de la proportionnelle intégrale qui devrait lui garantir une représentativité au prorata de son poids réel et ce aussi bien au niveau de l’Assemblée Nationale qu’au niveau des Conseils Régionaux et municipaux.
Pour le financement de la campagne, les fonds gouvernementaux ont été pour la première fois engagés au profit de tous les partis, même si les retards de paiements ont provoqué quelques grincements de dents.
Malgré tout cela, l’opposition n’a pas dérogé à la vieille règle et ses dirigeants sont montés au créneau aujourd’hui, à la veille du scrutin, pour lancer l’alarme.
Ne s’agit-il pas là d’une tactique destinée à cacher une éventuelle débandade ?
Quoiqu’il en soit, les dès sont jetés et l’heure de vérité va bientôt sonner et le respect des résultats s’imposera à tous.
En effet, la démocratie suppose le respect scrupuleux des règles du jeu.
Tous les acteurs doivent se comporter en responsables et ne pas agir à travers le prisme des intérêts particularistes.
Nos hommes politiques ont le devoir de mettre enfin en avant les intérêts général et national ; œuvrer pour le bien commun et cesser d’être des béni-oui-oui qui ne croient qu’à la politique du ventre.
En espérant que les électeurs profiteront de cette belle occasion pour élire les meilleurs d’entre nous en fondant leurs choix sur des bases objectives, le scrutin du 13 Mai constituera sans doute, une nouvelle victoire pour la jeune démocratie mauritanienne qui poursuit son bonhomme de chemin.
Bakari Gueye
