Que l’eau soit une eau de surface, une eau de nappes phréatiques ou une eau de nappes souterraines, cette eau est un élément déterminant dans la vie de tous les jours. C’est même un élément incontournable pour la survie de l’être humain et plus encore, pour les besoins de l’industrie et de l’agriculture.
Pour leur besoin quotidien, pour leur hygiène et pour leur santé, les 7,7 milliards d’individus vivants sur notre planète ont besoin de cette eau pour leur survie. Si l’on tient compte des chiffres préconisés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) cette population mondiale a besoin au quotidien de 385 milliards de litres d’eau, un minimum global vital pour répondre aux besoins fondamentaux d’hydratation et d’hygiène personnelle pour pouvoir vivre décemment.
La bataille pour l’accès à l’eau améliorée (potable), a de beaux jours devant elle. Si en Amérique un individu a besoin d’au moins 500 litres d’eau par jour, un habitant de l’Europe de l’Est 150 litres, un africain lui doit se contenter de 50 litres seulement pour lesquels l’accès est encore hélas très difficile compte tenu de facteurs multiples (rareté de points d’eaux, inaccessibilité de nappes phréatiques et difficultés d’adductions).
Même si en 20 ans, l’accès à des sources d’approvisionnement en eau potable a été considérablement amélioré, malheureusement, on constate malgré tout que 2 à 4 milliards de d’individus à travers la planète n’ont pas accès au minimum vital l’eau potable de manière continue.
En faisant un survol de toutes ces informations, Mme Lalla Fall, la coordinatrice de l’ONG MauriSanté, a expliqué à un groupe important de journalistes, de professionnels de la communication, des Webmasters, des rédacteurs et des blogueurs les enjeux de l’utilisation rationnelle d’une eau sécurisée, c’est-à-dire améliorée ou plus familièrement appelée potable.
Les statistiques avancées par l’exposante dans une séance Power Point révèlent que seulement 72 % des populations en milieu rural peuvent avoir accès à l’eau en moins de trente minutes contre 89,3 % pour les populations en milieu urbain.
Pour atteindre les objectifs fixés par les ODD, il faut s’orienter vers la possibilité d’accéder à l’eau potable en toute sécurité pour tous d’ici à l’an 2030.
L’exposante s’est beaucoupappesantie sur les problèmes liés à l’hygiène en milieu scolaire. Selon les statistiques de de l’UNICEF, (partenaire de l’ONG Maurisanté dans la mise en place de programmes de sensibilisation et d’informations à travers multiples groupes cibles), 272 millions de journées scolaires sont perdues chaque année en raison des maladies diarrhéiques dont sont victimes les élèves surtout en milieu rural.
Cause principale de ce phénomène, le manque de toilettes hygiéniques dans les écoles et le déficit criant de dispositifs pour les toilettes intimes des filles en période de menstruations.
Dans un débat qui a suivi l’exposé riche en informations, la conférencière, coordinatrice des programmes de l’ONG Maurisanté, la plus engagée dans des programmes de proximité en faveur de la femme et d’enfant, a appelé les journalistes et les communicateurs à jouer un rôle de moteur de sensibilisation et d’information pour attirer l’attention des populations sur l’importance de l’utilisation rationnelle de l’eau. Que ce soit dans les foyers, dans les établissements scolaires ou dans les édifices publics, l’utilisation de l’eau source de vie, doit être limitée aux strictes nécessités et donc rationalisée.
Très bonne relance de l’ONG Maurisanté, dans une nouvelle série de briefings dont le but est de mobiliser les jeunes, les leaders religieux et communautaires, les groupes cibles pour des campagnes de sensibilisation et d’information élargies.
L’ONG Maurisanté, auxiliaire des pouvoirs publics mauritaniens dans le domaine de la santé et de l’hygiène, est un partenaire de l’Unicef (Bureau-Mauritanie) pour la mise en place de programmes en faveur de la mère et de l‘enfant.
Le briefing organisé dimanche au siège de l’ONG, entrait dans le cadre de la célébration en Mauritanie de la Journée Mondiale de l’eau.
M.Chighali