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Du 21 au 26 mars 2022, 13 organisations Mauritaniennes ont effectué un voyage de partage d’expériences et de connaissances au Sénégal sous la supervision de l’ONG initiatives pour le développement.
L’objectif de ce voyage est d’amener le programme SGP et ses partenaires de la société civile et gouvernementaux à découvrir de nouvelles innovations sur la question de la restauration et la conservation des ressources naturelles dans les secteurs de l’agro écologie, la pisciculture, la production de semences sélectionnées etc…
La mission a visité plusieurs villes et villages du Sénégal à savoir : DODEL, RICHATOL, ARIWELE, DIAWDOUNE, SAINT-LOUIS, THIES, SALY, ILE SALOUM, BAMBEY.
Etaient présents à cette mission 13 représentants d’OGN nationales, un membre de SGP un professeur d’université membre du comité de pilotage du dit programme. C’est à cet effet que l’ONG initiatives pour le développement a été identifiée pour faciliter la mise en œuvre de ce voyage d’expérience. La mission s’est rendue au premier jour à Dodel village qui se situe à 150 kilomètre de Richatol du côté de la rive gauche de Boghé Mauritanie.
Pour l’occasion, la mission a visité une ferme agricole mise en œuvre par un ressortissant de ce village. Cette ferme couvre une superficie de 58 hectares, on y trouve des activités maraichères, d’élevage intensif de bovin, d’élevage de petit ruminant d’arboriculture (manguier, citronnier, dattier). Dans ce périmètre des dattiers emportés de la Mauritanie sont entretenus par des citoyens Mauritaniens recruté par ce promoteur. A cet effet plusieurs échanges ont été notés notamment sur les techniques culturelles utilisées, le système d’exore et l’organisation pratiquée dans la ferme. En outre la ferme dispose d’un forage qui produit un nombre important de mètres cube par jour.
Il ressort de cette phase également que grâce à la volonté d’un homme un espace similaire d’un village qui se situe dans le même écosystème que celui de la Mauritanie peut être transformé et protéger l’environnement. Vu le caractère extensif de la ferme certaines difficultés ont été notées relatives à l’approvisionnement en eau. Le forage ne peut plus assurer les besoins de l’exploitation.
Dans le souci d’apporter une solution favorable à cette question d’eau, un approvisionnement à partir du fleuve Sénégal est envisageable. Par ailleurs l’une des leçons apprises de cette visite est que la production des activités de la ferme devrait être menée de façon graduelle pour en maitriser l’organisation et la gestion en vue de la rentabiliser.
La seconde phase de la mission a été effectuée à Ariwélé dans le but de s’inspirer de l’expérience de la production de biogaz et des techniques de bio digesteurs au niveau des ménages. A cet effet la mission a pu échanger avec les habitants d’Ariwiwelé encadrés par un technicien en partenariat avec le fond jupe.
A Ariwiwelé, les ménages collectent la bouse fraiche qui sera mise en œuvre dans un appareil actionné pour donner une production de gaz aux ménage. Les ménages tirent profits doublement de ce projet par la production de gaz, la vente des déchets de bouses de vache a un producteur privé, qui par la suite les commercialise sous forme de composte à l’usine de sucre de Riachatol. Ce projet est une contribution de taille à la protection de l’environnement et à l’accroissement des revenus des ménages.
La production de biogaz est freinée au moment où les animaux se déplacent vers d’autres contrées.
La mission s’est également rendu à Richatol pour la visite de l’agence nationale d’aquaculture (ANA), une institution qui fait la promotion de l’aquaculture par la production d’alevin. L’agence assure l’encadrement, donne des conseils et réalise des études de faisabilité. Les alevins produits sont de la variété tilapia et le poisson chat.
Dans le domaine de l’aquaculture, la mission a également visité une ferme privée SIA spécialisée dans la production des alevins qu’elle commercialise dans toute l’étendue du territoire Sénégalais et vend ses services aux promoteurs qui en expriment le besoin.
Par ailleurs la mission a effectué une visite à l’université de Saint Louis qui dispose d’une unité appelé UFR aquaculture produit également des alovins dans le cadre de sa mission de recherche et d’action. Cette unité permet aux étudiants et aux enseignants de faire des recherches sur la question de l’aquaculture.
Quant à l’UGB la mission s’est informée sur l’itinéraire technique de production d’alevins mais aussi sur la relation qui existent entre production des alovins et les cultures maraichère. Pour une meilleure production, on remplace l’eau habituelle par de l’eau usée, qui est une richesse en production agricole.
La mission s’est rendue également à Diawdoumé qui se situe à 18 km de Saint louis au niveau du CIMEL (Centre d’Impulsion et de Modernisation de l’Elevage) créé en 1926. Il a pour but de faire la promotion de l’élevage à partir des variétés locales. Ce centre est spécialisé dans l’encadrement des espaces locales notamment la boviculture et la transformation laitière. La mission a noté les possibilités qui sont offertes à l’élevage. Des sujets sont nourris et soignés de façon convenable.
A titre d’illustration, certaines vaches laitières peuvent produire jusqu’à 4O litres de lait par jour si elles bénéficient des soins et traitement adéquats. La mission a pu visiter 2 centres de l’ISRA (institut sénégalaise de l’agriculture) tant à Bambeye qu’à Saint louis. A saint louis, la mission a été reçue par le directeur et son staff qui ont fait un exposé.
Les chercheurs ont pu entretenir de l’expérience de l’ISRA dans le domaine de (l‘agriculture de la production des semences et de l’étendue. ISRA Saint louis est spécialisé dans la production des semences rizicoles, du blé. Autant à ISRA Banbeye, sa spécialité c’est la production de semence de mil.
La mission a également effectué une visite à Tiwaone. A ce titre elle a visité les champs Artésiens, moringa et des plantes médicinales.
La mission a jugé nécessaire de faire le transfert de connaissance à ce sens, que le moringa existe en Mauritanie depuis des décennies. La mission fut très riche grâce à l’assistance d’un citoyen Mauritanien établi au Sénégal Mr Yakhouba Cheikh Tijane Diagana qui n’a ménagé aucun effort pour le bon déroulement de la mission, sa contribution fut énorme et considérable aussi bien dans l’aspect technique que dans l’aspect géographique, qu’il en soit remercié.
Au niveau de l’équipe de la mission tous les participants ont donné corps et âmes pour la bonne marche de la mission. Lors du débriefe il est ressortit d’organiser une journée de capitalisation à laquelle assisteront beaucoup d’autres ONG des partenaires au développement, afin de diffuser les résultats et les acquis de la mission, mais également de nouer un partenariat avec les institutions de recherche et les structures visités pour des partenariats gagnant gagnant dans le transfert des connaissances par la formation et par l’encadrement. La mission remercie le programme SGP pour son soutien financier à la société Civile.
Le Programme mondial des Micro financements (SGP) du Fonds mondial pour l’environnement (GEF) propose des subventions à la société civile et aux organisations communautaires de base (OSC/OCB) dans les pays en développement pour leur permettre de relever les défis environnementaux mondiaux dans leurs milieux tout en visant les besoins en matière de développement durable profitables aux communautés vulnérables en milieu rural et leurs écosystèmes exposés.
Le Programme SGP / PNUD de Mauritanie financé par FEM (Le Fonds pour l’Environnement Mondial) vise essentiellement la protection de l’environnement en particulier, la restauration, préservation de l’environnement et la gestion et partage de connaissances.
En vue de mettre en pratique les objectifs de participation du Programme, trois activités majeures de coordination ont été identifiées, à savoir un voyage d’échanges d’expériences, la production d’un film et la publication d’un bulletin d’informations. Pour chacune des activités de coordination, une organisation a été identifiée pour en piloter la mise en oeuvre.
Yakhouba Kibili Diakité
