« L’Espagne considère que l’initiative d’autonomie présentée en 2007 (par le Maroc) est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend ». Telle est la déclaration sans équivoque faîte le 22 mars dernier par José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole.
Cette déclaration a provoqué l’ire du Front Polisario et de son mentor l’Algérie qui a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultation.
Mais comme l’a réaffirmé avec force le patron de’ la diplomatie ibérique, en soutenant l’initiative marocaine d’autonomie comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au sujet du Sahara marocain, l’Espagne veut contribuer à résoudre cette question qui n’a que trop duré, a affirmé, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares.
L’objectif qui présidé à cette décision est de « contribuer à mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de 46 ans » , a relevé Albares au Sénat espagnol, assurant que l’Espagne a emboîté le pas à d’autres puissances mondiales ayant soutenu l’approche marocaine.
La position de l’Espagne est « très similaire à celle adoptée par la France et l’Allemagne, à savoir que le plan d’autonomie marocain est la base la plus réaliste », a insisté le chef de la diplomatie espagnole.
« Je ne vois pas que quiconque pense que la position de ces deux pays se situe en dehors de la légalité internationale », a fait observer Albares, précisant que la position exprimée par le gouvernement espagnol est conforme à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de Sécurité, y compris la dernière résolution 2602.
Elle s’inscrit également dans le cadre du soutien de la mission de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a-t-il encore ajouté.
Par ailleurs, Albares a mis l’accent sur l’importance des relations avec le Maroc, assurant que « la relation avec notre voisin du Sud est fondamentale en termes de gestion des flux migratoires, de sécurité et de lutte contre le terrorisme ».
Ces déclarations on ne peut plus claires continuent à susciter l’émoi dans le camp algéro-Sahraoui et c’est dans ce cadre qu’l convient d’inscrire la dernière sorti Brahim Ghali chef du Front Polisario qui a accordé une longue interview en exclusivité au quotidien espagnol El Mundo depuis les camps de Tindouf.
Dans l’interview publié ce dimanche le chef du Polisario s’est violemment attaqué à l’Espagne qui de son point de vue avait abandonné le peuple sahraoui en 1975, a répété la même chose après 47 ans.
Il s’est engagé à poursuivre la résistance excluant toute forme d’intégration au royaume du Maroc.
Ces déclarations constituent en effet une véritable fuite en avant des dirigeants du Front Polisario qui optent toujours pour une politique de l’Autruche en refusant de composer avec la réalité au grand dam de la communauté internationale et de la population des camps durement éprouvée par les conditions de vie inhumaines et les privations de toute sorte.
Malgré une littérature très prolixe et une hargne à soutenir ses thèses séparatistes, Brahim Ghali est resté bouche bée devant certaines questions embarrassantes posées par la journaliste d’El Mundo.
Ces questions-colle ont porté sur ses antécédents criminels ainsi que sur la possibilité d’éventuels attaques du Polisario sur des intérêts espagnols comme ce fut le cas des marins espagnols assassinés en 1970.
Une autre question a porté sur son hospitalisation à l’hôpital Logrono.
Là, il s’est contenté de dire que : « ce n’est pas à lui de répondre à cette question, en ajoutant qu’ « il s’agit d’une question purement humanitaire qui se mêle aux relations bilatérales entre deux pays ».
Les 3ème et 4ème questions embarrassantes ont porté sur les accusations de viol, de torture et de crimes de guerre dont il est l’objet et qui l’ont conduit devant la justice espagnole ainsi que sur la réaction du peuple sahraoui face au nouveau « revirement espagnol.
Ghali a préféré esquivé toutes ces questions importantes pour éclairer la lanterne de l’opinion car il était visiblement à court d’arguments.