Ain Varba est une localité située à environ 800 au de Nouakchott la capitale et dépend de la région du Hodh Gharbi dont le chef lieu est Aioun. Cette localité s’est fait connaitre en 2011 quand IRA – Mauritanie y a découvert un cas d’esclavage avec ses ramifications et les militants de l’organisation ont été sauvagement torturés par le commandant de la brigade locale de gendarmerie. Dix ans après voilà que le même scénario se répète dans cette tristement célèbre localité.
En effet l’esclavagiste Cheikhna Sehlawi faisant fi de toutes les lois incriminant l’esclavage continue d’exploiter les hommes et femmes issus de couches vulnérables en les faisant travailler dans ses biens mais aussi en les offrant à sa progéniture, il faut dire que le notable Cheikhna Sehlawi possède plusieurs esclaves et les exhibe fièrement au tribunal pour témoigner en sa faveur et le protéger. C’est ainsi qu’il a offert la fille de Marieme, la victime en rébellion à la sa fille Selma Sehlawi qui l’a emmenée à Nouakchott pour la servir. La victime a beaucoup d’enfants dont elle ne connait pas les pères car l’esclave subit les viols même quand elle est mariée.
Comme il y a dix ans le tribunal aujourd’hui a aussi argué que IRA – Mauritanie n’est pas une organisation reconnue et qu’elle n’a ni le droit d’ester en justice ni d’accompagner et d’encadrer la victime. Le tribunal a ramené la fille de la victime de Nouakchott mais a « oublié » de convoquer Selma la coupable. Les premières actions de la justice n’augurent rien de bon et ne sont pas de nature à rassurer les militants des droits de l’homme.
IRA – Mauritanie a le pressentiment que le blanchissement de ce cas flagrant d’esclavage comme en 2011 est en cours et que malgré le changement de régime politique le pouvoir judiciaire a la peau dure et donc n’est pas prêt à opérer des changements qu’on attend de lui.
IRA Mauritanie