Les jours se suivent et se ressemblent dans la capitale du Guidimakha.
Les participants à l’atelier régional devant aboutir à l’élaboration de la SCRAPP, travaillent sans relâche en ateliers autour des thématiques prioritaires pour le développement socioéconomique de la wilaya.
Aujourd’hui, les séminaristes planchent sur la Stratégie de protection des enfants et analysent le secteur de l’hydraulique.
Des thèmes tout aussi pertinents que les précédents et interdépendants, au regard des besoins criants des populations du Guidimakha en matière de développement, besoins difficiles à circonscrire, tellement ils sont nombreux et urgents.
La protection des enfants va dans le sens de la vocation de l’UNICEF qui finance ce projet pour le Guidimakha par l’entremise du Conseil Régional et des autorités nationales, qui ont ratifié plusieurs conventions et lois relatives au droit et à la protection de enfants.
Naturellement, la problématique de la protection des enfants ne peut être laissée en rade.
Cette question est prioritaire à tous égards, surtout quand on sait que le Guidimakha fait partie des contrée du pays dont les statistiques sur les enfants ne sont pas des meilleures : le taux de retard de croissance des enfants de moins de 5 ans, 29,5 %, pratiques nuisibles, MGF 96%, en plus de la prévalence des mariages précoces et un faible taux d’accès des filles au secondaire.
L’intérêt de la deuxième thématique, l’analyse du secteur de l’hydraulique n’est plus à démontrer, le Guidimakha reste la wilaya la plus arrosée du pays- en deçà de 600 mm d’eau par an depuis seulement, quelques annees – : conséquence du changement climatique et l’avancée de la désertification.
Cependant, les populations étanchent difficilement leur soif notamment pendant la saison sèche.
Toutes les eaux de ruissellement qui arrivent du Karikoro, du Garfa et du Niorddé, les principaux cours d’eau se perdent dans le fleuve Sénégal, du fait de l’absence de système de retenue d’eau.
Cette situation ne profite pas alimenter la nappe phréatique .
Sur un autre plan, on note la quasi- absence de système d’adduction d’eau potable au Guidimakha, exceptées certaines localités où la couverture reste assez faible : ainsi l’accès à l’eau potable n’est pas acquis, ni pour les hommes, ni pour les bêtes dans une wilaya dont l’élevage reste l’un des piliers de l’économie rurale.
Remettre ces questions existentielles au devant des débats dans le cadre de l’élaboration de la SCRAPP est un motif d’espoir et d’espérance pour les populations et témoigne de la l’attitude du Conseil Régional du Guidimakha à percevoir les préoccupations et attentes réelles des populations en termes de développement.