Le royaume du Maroc se dirige dès demain, mercredi 8 septembre 2021, vers trois scrutins (législatives, régionales et communales) qui scelleront l’avenir du pays.
Ainsi, quelques 18 millions de Marocains sont appelés aux urnes pour ce rendez-vous politique le plus important du royaume chérifien.
En effet, non seulement les électeurs marocains sont appelés à désigner les 395 parlementaires qui devront les représenter à l’Assemblée nationale, mais ils décideront du futur gouvernement, la constitution marocaine prévoyant depuis 2011 que le chef du gouvernement soit nommé au sein du parti arrivé en tête aux législatives avec des prérogatives étendues.
Or, le parti de la justice et du développement (PJD), d’idéologie islamiste, parti de l’actuel premier ministre du gouvernement Saad Dine El Othmani, a beaucoup perdu de sa crédibilité populaire et que les grands favoris parmi les autre partis avec lui, notamment le parti authenticité et modernité (PAM) ou le parti historique de l’Istiqlal ou encore le RNI du ministre et homme d’affaires Aziz Akhannouch ou l’USFP, sont appelés à relever les nouveaux défis qui se profilent à l’horizon tant sur le plan économique que social et que les réformes engagées doivent aboutir pour atteindre cet objectif, surtout que le Maroc a tout pour prétendre à faire partie des pays émergents et que, grâce aux orientations royales, le royaume a su s’en sortir face à une pandémie qui a abattu nombre d’économies de par le monde.
Il est vrai que le Maroc s’est doté d’une stratégie vaccinale qui lui a déjà permis d’immuniser au moins 40% de la population. Et avec le programme de production de vaccin lancé en juillet dernier, ce taux de couverture vaccinal, le plus élevé du continent, devrait encore s’accélérer.
C’est dire combien ces élections sont décisives puisqu’elles donneront naissance à une nouvelle carte politique, une mosaïque composée de partis politiques qui auront la lourde tâche de mener à bien le nouveau modèle de développement.
Encore faut-il le rappeler, les élections du 8 septembre seront la troisième consécration de la nouvelle démocratie marocaine issue du printemps arabe des années 2010-2011 et partant revêtent une importance particulière alors que les rapports de force dans la région sont en train d’évoluer de manière substantielle, notamment entre le Maroc et l’Algérie.
Et comme la question de la parité entre hommes et femmes en matière de représentation politique est considérée comme le premier indicateur du niveau d’avancée démocratique d’une société, elle est l’une des préoccupations majeures du Maroc devant cet examen grandeur nature de la capacité du pays à féminiser sa vie politique.
Ce sont donc des élections qui constituent sans doute un signal de l’installation durable du Maroc comme le pays disposant des atouts les plus importants pour être le socle de la stabilité et de la sécurité dans une région encore tourmentée.
A.B.