Chaque année, la Journée mondiale de l’eau met en lumière un aspect spécifique de l’eau douce.
« La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger » tel est le thème de la journée mondiale de l’eau 2021. Il s’agit d’une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030 : tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable.
Au cours d’’une présentation assez exhaustive, Lalla Fall, Coordinatrice du projet Maurisanté a fait le point sur les grands enjeux liés à l’eau.
C’est en 1992 que la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) a recommandé qu’une journée internationale soit consacrée aux ressources en eau douce. Le 22 décembre 1992, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la résolution A/RES/47/193 déclarant le 22 mars 1993 première Journée mondiale de l’eau.
Pour renforcer l’action mondiale, l’Assemblée générale a proclamé la Décennie internationale d’action « L’eau, source de vie » (2005-2015) et l’actuelle Décennie internationale d’action « L’eau et le développement durable » (2018-2028). Cette dernière met l’accent sur le développement durable et la gestion intégrée des ressources en eau à des fins sociales, économiques et environnementales, et sur la mise en œuvre et la promotion des programmes et projets connexes
Le droit à l’eau
Une des étapes fondamentales pour la question de l’eau a été de faire reconnaître que l’accès à celle-ci est une condition préalable à tous les droits fondamentaux. C’est ainsi que, le 28 juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution intitulée « Le droit de l’homme à l’eau et à l’assainissement » dans laquelle elle constate l’importance que revêt l’accès équitable à l’eau potable et l’assainissement, faisant de cet accès une partie intégrante de la réalisation de tous les droits humains.
La Journée mondiale de l’eau, qui a lieu le 22 mars de chaque année depuis 1993, est une célébration des Nations Unies qui met l’accent sur l’importance de l’eau douce.
La Journée mondiale de l’eau célèbre l’eau et sensibilise à la situation des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à de l’eau salubre. Il s’agit de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau. L’un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l’eau est de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 : eau propre et assainissement, pour tous d’ici à 2030.
Faits et chiffres
2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à des services d’eau potable gérés de manière sûre ;
4,2 milliards de personnes manquent de services d’assainissement gérés de manière sûre ;
297 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies diarrhéiques ;
Le stress hydrique affecte 2 milliards de personnes et ce chiffre risque d’augmenter.
Les inondations, les sécheresses et les tempêtes ont été à l’origine de près de 90% des catastrophes naturelles.
Environ 80 % des eaux usées dans le monde sont rejetées dans l’environnement sans traitement.
L’agriculture représente près de 70 % des prélèvements d’eau.
Environ 75 % de l’ensemble des prélèvements d’eau à usage industriel sont destinés à la production énergétique.
Tous ces chiffres émanent de l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNESCO et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO)
Importance de l’eau
La Journée mondiale de l’eau, qui a lieu le 22 mars de chaque année depuis 1993, est une célébration des Nations Unies qui met l’accent sur l’importance de l’eau douce.
La Journée mondiale de l’eau célèbre l’eau et sensibilise à la situation des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à de l’eau salubre. Il s’agit de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau. L’un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l’eau est de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 : eau propre et assainissement, pour tous d’ici à 2030.
Objectifs cibles
D’ici 2030:
Assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable
Assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats
Mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable
Améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution
Augmenter considérablement l’utilisation rationnelle des ressources en eau dans tous les secteurs.
Mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière.
Protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs.
Développer la coopération internationale et l’appui au renforcement des capacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte de l’eau, la désalinisation, l’utilisation rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation
Appuyer et renforcer la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’assainissement
Eau impropre et mortalité infantile
Chaque année, plus de 842 000 personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire meurent à cause du manque d’eau, d’assainissement et d’hygiène, soit 58% du total des décès par diarrhée.
La diarrhée reste un facteur majeur de mortalité, pourtant en grande partie évitable. La diarrhée est notamment l’une des grandes causes de malnutrition chez l’enfant de moins de 5 ans. L’amélioration de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène permettrait d’éviter chaque année la mort de 361 000 enfants de moins de 5 ans, selon l’OMS.
L’eau en Mauritanie
30 % des Mauritaniens n’ont pas accès à une eau potable.
Selon l’UNICEF, ce sont 30 % des Mauritaniens, dont près de 50 % en zone rurale, qui n’ont toujours pas accès à une eau potable.
« L’objectif de développement durable à l’horizon 2030 est que 100 % des Mauritaniens aient accès à l’eau potable. Pour le moment, même si des réalisations ont été faites, cet accès n’existe pas dans certains quartiers récents des grandes villes ou dans les zones rurales. »
L’accès aux services d’eau et d’assainissement ne progresse que lentement en Mauritanie. Les objectifs fixés par le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) sur la période 2006-2010 n’ont pas été atteints. Fin 2010, seulement 50 % de la population disposait d’un accès à une source d’eau potable et le taux de branchement individuel à un réseau d’eau n’était que de 23 %. En matière d’assainissement, la situation est encore plus préoccupante : la proportion moyenne des ménages ayant accès à un système d’assainissement amélioré est de 26 % et de 9 % seulement en zones rurales.
Grâce aux efforts conjugués des partenaires au développement, dont la Banque africaine de développement qui, entre 2003 et 2014, a investi 45,7 millions de dollars dans des projets d’adduction d’eau et d’assainissement, la Mauritanie tente d’assurer l’accès à l’eau potable à ses 4,3 millions d’habitants, régulièrement confrontés à de sévères pénuries.
Chiffres et projets
• Vu l’urgence , les chantiers d’assainissement et d’adduction d’eau se sont à nouveau accélérés, tant dans la capitale, Nouakchott, que dans plusieurs régions. Certains projets sont en cours de réalisation, tels Maghtaa Lehjar et Sangrava, et surtout celui d’Aftout Essahli, réseau de Nouakchott, financé en trois phases (2003, 2008, 2010) par la Banque africaine de développement, à hauteur de 32,5 millions de dollars.
• 45,7 millions $ : ce que la Banque africaine de développement a investi dans le secteur de l’eau et l’assainissement en Mauritanie
• 180 000 personnes supplémentaires, réparties sur 450 villages des zones de M’bout, Monguel et Barkéol, ont désormais accès à l’eau potable
• Objectif réalisable pour 2020 : 100 % des Mauritaniens ont accès à l’eau potable.
• Plus loin, la réhabilitation et le renforcement des projets de Nouadhibou, Gouraye et Sélibabi sont en cours, à travers le Projet national intégré dans le secteur de l’eau en milieu rural (PNISER) pour lequel la Banque a engagé deux financements en 2013 et 2014, de l’ordre de 13,2 millions de dollars.
L’eau pour freiner le coronavirus
• Se laver les mains est crucial pour contenir la propagation de la COVID-19 et de nombreuses autres maladies infectieuses.
• En cette Journée mondiale de l’eau, celle-ci nous montre encore une fois à quel point elle est essentielle à nos vies. Malheureusement, près de trois milliards de personnes dans le monde n’ont aucun moyen de se laver les mains pour lutter contre le coronavirus.
• Si vous avez la chance d’avoir accès à de l’eau et du savon de qualité, utilisez-les ! Lavez-vous les mains régulièrement avec de l’eau et du savon ou un désinfectant pour les mains à base d’alcool. Suivez les étapes recommandées, pour votre santé et pour celle des autres.
• En Cette Journée mondiale de l’eau il nous faut être encore plus responsable.
Compte rendu Bakari Guèye