Chronique HABI(b)TUDES (2)

Bonjour M. Raslehmar Dirni Fih. Heureux de vous avoir dans cette chronique.

HABI(b)TUDES : Alors, comment voyez-vous la Mauritanie ?

Raslehmar Dirni Fih : Comment ça ? Les questions de but en blanc, sans présentation pour que le public sache à qui il a affaire. C’est discourtois.

HABI(b)TUDES : Rassurez-vous, c’est déjà fait. Toute une chronique a été consacrée à votre auguste personne.

RDF : Ha bon. C’est bien. Quelle était votre question ?

HABI(b)TUDES : Comment voyez-vous la Mauritanie ?

RDF : C’est un vrai capharnaüm.

HABI(b)TUDES : C’est quoi un capharnaüm ?

RDF : Sais pas. Mais ça sonne tellement mal à l’oreille et son orthographe est si compliquée que ça doit être quelque chose de très mauvais qui correspond à la situation de la Mauritanie.

HABI(b)TUDES : Tant que ça ?

RDF : Et pire encore. Tenez ! Regardez la circulation.

HABI(b)TUDES : qu’est-ce qu’elle a la circulation. Je vois des rues bitumées, des véhicules qui vont et viennent, des piétons, des policiers qui régulent la circulation et des feux multicolores, comme à New York, Paris, Beijing et toutes les grandes villes modernes du monde. Si vous ne trouvez que ça à critiquer, ça veut dire que tout va bien.

 RDF :   Ce que vous dites est vrai. Mais c’est une illusion. Retenez-vous. Je vais vous expliquer. Procédons par ordre :

Les rues : elles ne sont pas toutes goudronnées et pour celles qui le sont, ce sont des « langues de couteaux » pour la plupart qui ont les mensurations qu’elles avaient en 1957 où il n’y avait que quelques 2CV. A défaut de pouvoir les élargir sur les côtés, on n’a pas trouvé mieux que de supprimer les terre-pleins qui séparaient les voies de circulation. Résultat : ça va dans tout les sens avec la cacophonie de klaxon et d’invectives qui va avec. Une vraie carence d’imagination.

Le véhicules : c’est aussi vrai, si vous appelez véhicule des épaves qui n’ont ni feux ni rétroviseurs et dont les conducteurs, si l’on peut les appeler ainsi, ne respectent aucune règle du Code de la Route, pour autant qu’ils les aient apprises. Je pense que vous incluez dans les « véhicules » les ânes débridés qui n’hésitent pas à doubler les véhicules à moteur.

Les piétons : des gens qui marchent mais qui doivent encore apprendre à traverser une rue. Et ce n’est pas demain la veille.

Les policiers : ils sont débordés. Je ne dirai pas plus. A mon âge c’est pas bien d’avoir des problèmes.

Les feux : Ha ! les feux ! pour ceux qui en existent, ils compliquent la circulation et aggravent les risques d’accident. Figurez-vous que dans un croisement les véhiculent prennent trois directions : tout droit, à droite et à gauche et cela dans les deux sens. Dans les grandes villes que vous prenez pour exemple, les directions sont libérées à tour de rôle pour éviter les véhicules ne se catapultent. Ici tout le monde est libéré en même temps et retenu en même temps, ceux vont à droite et ne doivent retenus que par la circulation. Les piétons qui sont aussi des usagers de la routes ne sont même pas pris en compte dans ces feux pour lesquels chaque véhicule doit payer une rançon de 300 MRU. Un scandale.

Lire aussi: CHRONIQUE HABI(b)TUDES (01)

Vous voyez que « l’habit ne fait pas le moine ». Et ce n’est là qu’un petit problème d’organisation. Pour les autres secteurs….

HABI(b)TUDES : Non, non, je crois qu’on va s’arrêter là pour aujourd’hui. Vous avez largement dépassé l’espace qui vous est imparti.

P.C.C.C

Maghoueidilou

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