Je n’aurai de cesse de remercier tous les lecteurs qui m’inondent de messages de soutien et d’encouragement. Les messages fusent de partout. Aussi bien d’ici que de l’étranger. Je dois également rassurer ceux qui me demandent de ne pas m’arrêter en si bon chemin et leur dire que je ne leur ai pas encore servi la substantifique moelle. Pourquoi m’arrêterai-je ? Je ne lâcherai même pas la bride. Je ne lâcherai rien.
J’exhorte aussi ceux qui sont en train de ronger leur frein pour régler son compte à ce quidam ou même lui faire la peau à n’utiliser que leur arsenal intellectuel, moral et juridique contre toutes ses bassesses et son manque de probité morale. Ne versons point dans la xénophobie. Ne nous faisons pas justice nous-mêmes.
Cet énergumène baigne dans les bassesses les plus ignobles, les plus odieuses et les plus ignominieuses. Personne n’en est à l’abri. Il chaparde tout ce qui lui tombe sous les yeux et les mains. Il vole aux élèves leurs manuels scolaires, leurs annales, leur petit déjeuner et argent de poche. Il arnaque leurs parents, ses logeurs et bien d’autres encore. Il n’épargne personne. Son mentor, que nous appellerons Lucifer et lui, dorénavant Satan n’est pas, non plus à l’abri de ses vols et de sa malhonnêteté.
Satan ! Ce sobriquet sied à merveille à « l’incarnation même du déshonneur, de l’indignité et de la perfidie, » et à « l’ancien bagnard, trafiquant de drogue, voleur, faussaire, menteur et escroc devant l‘Éternel. » Au fil de la lecture de mes articles vous vous rendrez compte que je ne suis pas en train de le vouer aux gémonies car tout ce que j’y narre est avéré. Vous réaliserez aussi que les qualificatifs (fripouille, canaille, filou, truand) dont je l’affuble ne sont pas du tout des quolibets mais des termes plutôt faibles qui s’apparentent presque à des euphémismes ou litotes.
Lucifer et Satan ! C’est bonnet blanc et blanc bonnet, me direz-vous. Tout à fait. Vous avez vu juste. Lucifer découvrit un jour qu’on lui faisait les poches toutes les fois qu’il était soûl ou qu’il somnolait de fatigue. Il remarqua aussi que bien d’autres objets se volatilisaient chez lui comme par enchantement.
Une telle effronterie mit Lucifer hors de ses gonds. Lui Lucifer, l’Esprit du Mal se faire rouler ainsi. Il perdit toute contenance. C’est invraisemblable. C’est impensable. C’est une catastrophe planétaire, susurrait-il. Il se résolut alors à trouver une solution dare-dare pour appréhender le voleur à la tire, le voleur tout court. Il fit alors installer une caméra cachée chez lui. Satan récidiva comme à son habitude. À pas feutrés, il se dirigea vers le fruit défendu, s’en empara et disparut subrepticement.
Le lendemain Lucifer invita Satan autour d’un repas bien copieux et bien arrosé. Sans hésiter Satan accepta l’invitation et s’en pourlécha les babines. Le jour du festin, il s’empiffra et trinqua à satiété. C’est alors que Lucifer suggéra qu’ils visionnent ensemble un très bon film. Grande a été la surprise de Satan de voir qu’il était le seul et unique acteur de ce film muet trop court métrage. Vous conviendrez que tout autre que Satan ne se relèverait plus jamais de cette abjection. Mais Satan a beau être couvert d’opprobre, il reste de marbre. Toute honte bue, il est devenu insensible à l’ignominie. Il va son bonhomme de chemin et étend insidieusement ses tentacules ailleurs en quête de butin.
Tenez ! Une histoire d’escroquerie plus récente qui date de moins d’un mois. Une vieille dame avait besoin de deux certificats de scolarité établis au nom de ses deux petites-filles régulièrement inscrites à « La Porte du Savoir. » L’un de ces documents est destiné à la plus âgée, J. M. W. pour un complément de dossier. Cette dernière est allée poursuivre ses études aux États-Unis d’Amérique. Satan proposa à la pauvre vieille dame ses services moyennant la modique somme de 40.000 MRO à payer en espèces sonnantes et trébuchantes. La pauvre vieille dame marchanda dur pour une remise. Satan, qui a le cœur sur la main, très magnanime finit par lui faire un rabais de 50%. Elle lui remit séance tenante 20.000 ouguiyas. Seulement voilà.
Il y eut un hic ! La pauvre mémère n’arrivait pas à se faire livrer ses documents onéreux. Elle ne cessa d’appeler Satan qui se drapait de subterfuges que Mémé finit par comprendre. Très fâchée, Mamie se pointa très tôt un matin à l’école de ses petites-filles et jura qu’elle ne rentrerait pas chez elle sans ses certificats de scolarité ou son argent. Tous ses interlocuteurs restèrent pantois, bouche bée. Deux certificats de scolarité vendus à prix d’or ! 20.000 ouguiyas ! Satan fit croire à Mémé qu’il les lui avait bradés. Le prix initial était de 40.000 MRO, rappelez-vous. Depuis quand vend-on des certificats de scolarité ? De la gueule de qui se fout-on ?
Mémère eut gain de cause. Satan demanda une avance sur salaire de 20.000 ouguiyas et lui remboursa sur le champ la somme qu’il lui avait extorquée. Elle a aussi obtenu gratuitement ses certificats de scolarité comme le lui confère la législation scolaire.
On expliqua à la pauvre vieille dame que ces petites-filles étant régulièrement inscrites à la dite école, ont droit à des certificats de scolarité sans contrepartie. On lui rappela aussi que chat échaudé doit craindre l’eau froide. A-t-elle oublié que Satan avait détourné les droits d’inscription (150.000 ouguiyas) de sa petite-fille, J. M. W. à l’examen du baccalauréat de la session 2019-2020 ? La candide candidate, J. M. W. se rendait au service de la comptabilité pour s’en acquitter quand Satan l’approcha et lui proposa de le faire à sa place.
La pauvre a failli rater son examen. Ce n’est qu’à quelques jours de la clôture des dossiers que Satan collecta à la va-vite la somme volée auprès de petites gens de sa communauté apparemment sans grands moyens. Les nombreuses petites coupures de billets de banque (100 et 50 MRU) versées à la comptabilité font foi. Satan n’a fait là que substituer une escroquerie à une autre escroquerie.
Ainsi va le monde immonde de Satan.
Je relaterai d’autres histoires d’escroqueries et de vol perpétrées par Satan dans le prochain article. À lire absolument.
À très bientôt
Layite DIENG