L’association Mauritanie des droits de l’homme (AMDH) a organisé un Workshop mercredi 21 octobre à l’hôtel IMAN. Le thème avait porté sur la pertinence des recours aux peines alternatives en Mauritanie. L’objectif général de ce Workshop était d’identifier et de comprendre les obstacles qui empêchent la mise en place, et de façon efficace, des alternatives à l’emprisonnement mais aussi les leviers pour une insertion socio-professionnelle réussi pour les personnes qui recouvrent la liberté et bénéficiaires de ce dispositif.
L’atelier a également permis des échanges entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux à propos de stratégies de plaidoyer et de méthode de mise en place pour le recours aux peines alternatives.
Plusieurs experts nationaux et internationaux, dont des juristes, ainsi que des représentants d’organisations de la société civile ont souligné que les peines alternatives sont appropriées et susceptibles de désencombrer les nombreux dossiers en souffrance devant les juridictions. Elles permettent de réduire considérablement les couts ont-ils souligné avant d’expliquer que cette procédure est plus souple car 60% des détentions sont à titre préventif. En Mauritanie, la population carcérale juvénile et féminine est très importante en termes de nombre.
60 mineurs en détention, 23 femmes dont 3 mineures à Nouakchott. A Nouadhibou, on compte 14 détenues dont 6 mineures. Selon les représentants de Caritas Dr Mohamed Ould Matalla, de la Fondation Noura Alfred Mbemba, de Terre des Hommes et de l’Association mauritanienne des femmes juristes des actions entreprises par leurs organisations au profit des détenus. Des procureurs de tribunaux au Bénin, Sénégal et Burkina Faso ont partagé les expériences de mise en œuvre de peines alternatives dans leurs pays respectifs.
Tégué Mbodj