Nouakchott, 7 octobre 2020 (CEA) – La Commission économique pour l’Afrique a procédé, en partenariat avec le Ministère des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs de la République Islamique de Mauritanie au lancement d’un atelier sur l’Outil de Planification et d’Évaluation Intégré (OPEI) le mercredi 7 octobre.
Organisée sur deux jours, cette rencontre se tient avec la participation d’une trentaine de responsables issus de 24 ministères et institutions mauritaniens. « Je suis convaincu que vos pertinentes contributions, le niveau élevé et diversifié de représentation, tout comme la qualité des communications qui vous seront présentées et des discussions que vous mènerez au sein des travaux, permettront de formuler des recommandations et propositions utiles pour enrichir le contenu du rapport de mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) », a déclaré M. Ely Oudeika, Directeur général adjoint des politiques et stratégies de développement au ministère des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs à l’intention des participants.
L’atelier de formation à l’utilisation de l’OPEI vise à doter les décideurs mauritaniens d’une interface pratique qui leur facilitera le suivi de la mise en œuvre des différents engagements internationaux de leurs pays en matière de développement durable.
« Conçu et suivi par une équipe chevronnée d’économistes, de statisticiens et de spécialistes de l’informatique, l’OPEI entre dans le cadre d’un projet plus large, conjointement mené par la CEA avec d’autres agences des Nations Unies et partenaires pour le développement, et qui vise à inspirer une nouvelle génération de plans nationaux de développement en Afrique », a indiqué Khaled Hussein, Directeur a.i. du Bureau de la CEA en Afrique du Nord à propos de la rencontre.
Selon Ahmed Al-Awah, chef de l’Unité de conseil stratégique informatique de la CEA, « l’OPEI permet d’intégrer, d’une part, les objectifs de développement durable (ODD), de l’Agenda 2063 et d’autres engagements internationaux des pays avec les plans nationaux de développement d’autre part. Il permet aussi le suivi de leur mise en œuvre sur trois niveaux (objectifs, cibles et indicateurs) à travers une plateforme unique. Le logiciel OPEI comprend par ailleurs des modules qui facilitent la production de rapports de situation en fonction des besoins des pays ».
Au vu de l’impact de la pandémie COVID19 sur la mise en œuvre des objectifs de développement en Afrique, l’OPEI devrait notamment faciliter l’évaluation des avancées effectuées jusqu’à présent et l’identification des points d’action prioritaires pour rattraper rapidement les retards enregistrés.
A date d’aujourd’hui plus de de 18 pays africains ont bénéficié de formations de la CEA sur l’usage de l’OPEI dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Ghana, le Maroc, l’Ouganda, la RDC, le Sénégal, les Seychelles et la Tunisie. D’autres formations du même type sont prévues en 2021, notamment en Algérie, Libye et Soudan.
Adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015, l’Agenda 2030 pour le développement durable est fondé sur 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) qui regroupe 169 cibles et 232 indicateurs portant sur des domaines aussi divers que le développement économique, social ou la protection de l’environnement.
Lancé par l’Union Africaine en 2013, l’Agenda 2063 lancé en 2013 définit plusieurs étapes pour une « Afrique intégrée, prospère et en paix, gérée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l’arène internationale ».
Note aux rédacteurs
La Commission Economique pour l’Afrique (CEA) est l’une des cinq commissions régionales du Conseil Economique et Social de l’ONU (ECOSOC). Son Bureau en Afrique du Nord a pour mission de soutenir le développement des sept pays de la sous-région (Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie et Soudan) en les aidant à formuler et mettre en œuvre des politiques et programmes à même de contribuer à leur transformation économique et sociale, promouvoir l’intégration régionale, faciliter la création d’emplois ainsi que le développement durable.