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- Pouvez-vous vous présenter ?
Merci beaucoup pour l’occasion, que vous me donnez de m’entretenir avec vos lecteurs sur un certain nombre de sujets assez importants qui impactent sur la vie de nos concitoyens. Ceci, étant dit, je m’appelle El Hussein Ould Ivoukou mais connu sous le nom de DIENG. Je suis un produit de la vallée, activiste des droits humains mais membre de la majorité présidentielle. J’administre un groupe appelé Cadre d’échanges RIM qui regroupe des éminences de toutes les composantes nationales et qui à travers des échanges sans langue de bois arrivent à aborder toutes les questions nationales dans un esprit républicain. Je suis coordinateur de 3 organisations internationales.
2.Quelle lecture faites-vous de la première année de l’ère Mohamed Ghazouany ?
Je suis de ceux qui pensent que la première année est marquée par la rencontre entre le président et certains leaders d’opposition pour décrisper la situation. Un premier gouvernement de transition a été mis en place pour connaitre l’état des lieux du pays, réfléchir sur comment réaliser le projet de société du Chef de l’Etat. La pandémie de la Covid19 imprévisible est venue à l’image des autres états du monde plomber des efforts entrepris pour alléger la souffrance des populations.
3.Quelle lecture faites-vous de ce gouvernement ?
La nomination de son Excellence, le frère Mohamed Ould Bilal est la consécration et le choix porté sur lui reflète toute la vision stratégique du président de son programme de société. La nomination du Ministre Secrétaire Général de la Présidence, son ExcellenceAdamaBokar Soko entre en droite ligne avec cette vision stratégique. Le peuple mauritanien vient d’être honoré d’un gouvernement bien équilibré ou la compétence côtoie la volonté de mieux faire face aux préoccupations des populations.
4.Pensez-vous que le PM actuel est l’homme de la situation ?
L’actuel Premier Ministre est connu pour son sérieux, sa rigueur et sa loyauté. Tout le peuple mauritanien prie pour lui afin que la mission qui lui est confiée dans un contexte très particulier soit une réussite.
5.Quels sont les défis auxquels l’actuel gouvernement doit faire face en priorité?
Le premier défi est de contenir la Covid19 car elle a beaucoup impacté sur la vie des citoyens et l’économie nationale voir mondiale. La réforme de la justice pour encourager davantage l’indépendance judiciaire, l’amélioration des conditions de vie par le programme TAAZOUR et autres, veiller sur les secteurs névralgiques de l’économie, promouvoir des institutions fortes pour changer les comportements et les mentalités vers un ancrage démocratique, consulter régulièrement l’opposition pour trouver enfin les solutions aux questions qui divisent jusqu’ici, apporter les réformes pour une éducation à une seule vitesse, combattre les inégalités et injustices pour un nouveau prototype de citoyen qui connait ses droits mais aussi ses devoirs constituent de sérieuses priorités. La prochaine déclaration de politique générale de son Excellence le Premier Ministre devant l’assemblée nationale sera plus édifiante.
6.Quel bilan faites-vous en matière de droits humains et d’amélioration des conditions de vie des populations ?
Depuis l’avènement de son Excellence Monsieur le Président de la république Mohamed Ould Ghazouany, les droits de l’homme se sont mieux comportés dans le pays. D’ailleurs deux organisations de droits humains connus pour leur position extrémiste pour le pays l’avaient publiquement reconnu. Le commissariat aux droits de l’homme à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, la commission nationale des droits de l’homme, la signature d’un partenariat entre la CNDH et TAAZOUR, le fonctionnement effectif des tribunaux spéciaux sur toute l’étendue du territoire, la mise en place du prochain mécanisme national contre la torture sont des atouts et outils pour promouvoir les droits humains et améliorer les conditions de vie des populations. Les libertés individuelles et collectives sont aussi à encourager.
7.Que pensez-vous du dossier de la CEP ?
L’installation historique de cette Commission d’Enquête Parlementaire qui a produit un rapport très clair et qui accuse implicitement certains hauts dignitaires de l’ancien régime marque un tournant à jamais dans la vie des mauritaniens. Désormais, les gestionnaires des deniers publics sont directement interpelés à travers cette commission d’enquête parlementaire qui doit d’ailleurs être étendu dans d’autres domaines. Il est temps d’ailleurs que ces responsables rendent comptent publiquement et directement au peuple mauritanien qui a envie de mieux savoir. Je suis de ceux qui pensent que le mauritanien a été réveillé par cette CEP et il devient plus exigeant désormais.
8.Pensez-vous que les demandes introduites par le leader de IRA et celui des FPC pour légaliser leurs partis politiques ?
Comme beaucoup m’ont précédé sur cette question, il est temps de les reconnaitre pour qu’ils contribuent aux jeux démocratiques.
9.Enfin, est ce que la presse joue son rôle ? Que pensez-vous des journalistes mauritaniens ?
Beaucoup de mauritaniens aspirent à une presse plus indépendante, consciente de son rôle à l’image de la presse de la sous-région et du reste du monde. Notre presse doit s’organiser davantage pour mieux jouer sa partition vers une Mauritanie, juste, égalitaire et prospère.
Je vous remercie tout particulièrement Mr Bakari pour votre engagement qui ne date pas d’aujourd’hui et pour l’excellent travail que vous faîtes en faveur de la presse mauritanienne. Je vous remercie.
Propos recueillis par Bakari Guèye
