Par Dr Muhammad Al-Radhi Ould Sadvena,, vice-doyen de la FLSH
Il est établi que les sciences humaines sont les connaissances les plus générales, pour l’étendue des disciplines et spécialités et l’importance des domaines qu’elles couvrent. En général, il s’agit d’une synthèse des expériences humaines dans tous les aspects de la vie intellectuelle, culturelle, sociale et économique. De ce point de vue, elles permettent aux peuples de corriger la trajectoire de leur parcours, de construire leur présent et de bien préparer leur avenir.
La Faculté des lettres et sciences humaines, dont la création date de plus de quatre décennies, s’est concentrée, dans les réformes qu’elle a lancées au cours des quatre dernières années, sur trois dimensions stratégiques :
-L’engagement ;
-L’ouverture ;
– La création et créativité.
Cela s’est fait dans le cadre d’une orientation claire qui prend en compte les rapides évolutions sociales, qui ont lieu dans le monde qui nous entoure et les contraintes du développement industriel et technique dans lequel il n’y a pas de place pour ceux qui n’ont pas réservé la leur en possédant les sciences du temps. De là, l’exigence pour les sciences humaines et sociales de s’adapter, plus que jamais, à la nouvelle réalité et d’avoir une contribution effective au développement en adoptant de nouvelles approches de formation et de recherche et en apportant les réponses intellectuelles, culturelles et sociales appropriées à la formation d’un bon citoyen, qualifié pour servir son pays avec engagement et sincérité, privilégiant l’intérêt national aux siens personnels. Pour atteindre cet objectif, le personnel pédagogique et administratif de la FLSH de l’Université de Nouakchott Al Aasriya a pu, grâce à une volonté forte et sincère et une détermination inégalée, obtenir des résultats positifs malgré les conditions difficiles que le pays a connues ces dernières années. Ces résultats se résument comme suit:
– La révision de toutes les offres de formation de la Faculté, afin de les adapter aux exigences de développement du pays, à commencer par les offres de formation dans le licences, qui se trouvent dans tous les départements (géographie, histoire et civilisation, philosophie et sociologie, langue et littérature arabes, littérature française, langue anglaise, langues nationales et traduction), passant par l’achèvement des parcours dans les domaines de la géographie, de l’histoire, de la philosophie, de la sociologie, des sciences du langage, de la littérature arabe, de la langue anglaise, de la littérature française, de l’immigration et du développement, et se terminant par celui des parcours de formation des études de troisième cycle, à travers la création de l’école doctorale et l’approbation de ses textes d’organisation. Ainsi, cette école comprend trois composantes : les spécialités de la langue et de la littérature arabe, la géographie et l’histoire. Ici, il faut saluer le haut niveau scientifique des thèses de doctorat qui ont été soutenues pour la première fois dans le domaine des sciences et de la littérature arabes au cours de l’année écoulée, et qui ont été appréciées et admirées par les membres des jurys nationaux et internationaux. Elles témoignent clairement de la compétence de l’équipe pédagogique de la faculté et de son sérieux au travail.
En plus de ce qui précède, la Faculté a adopté une politique de professionnalisation
de la formation, à travers l’étude des opportunités du marché du travail. A la
lumière de cela, plusieurs filières professionnelles ont été créées dans le
domaine du tourisme, de l’environnement, du développement durable, du
développement local et du service social. La Faculté a également formé
plusieurs promotions dans le domaine de la documentation et de l’archivage.
Dans le prolongement de cette politique, les offres de formation seront
élargies pour inclure les médias, la démographie, l’archéologie, le patrimoine,
la sécurité alimentaire, l’aménagement du territoire, etc. et ce dans un avenir
proche, si Allah le veut.
De plus, la Faculté a été classée parmi les meilleures facultés de l’Université
de Nouakchott Al Aasriya dans de nombreux domaines, dont les plus importants
sont :
– la haute maîtrise de l’accréditation et de l’équivalence des
diplômes et de l’ingénierie pédagogique,
– l’utilisation rationnelle des ressources humaines à travers la mise en place
d’un système d’information transparent et flexible, permettant d’assurer un
suivi précis des processus académiques, en fixant des plafonds horaires aux
professeurs et en traitant les cas d’absence justifiés par une compensation des
cours ;
– La réalisation des examens et des travaux annuels dans les délais et adoptant des approches efficaces pour lutter contre le phénomène de la fraude, qui s’est malheureusement répandue dans la communauté universitaire ces dernières années,
– La contribution significative à l’allègement des charges des établissements d’enseignement supérieur, par l’absorption d’effectifs considérables de bacheliers que le ministère oriente vers les différentes spécialités à la Faculté,
– Les diplômés de la Faculté enregistrent des taux importants d’accès à l’emploi, grâce à la participation à des concours de recrutement dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, les médias et le commerce, ainsi que dans des institutions minières et dans de multiples projets de développement. Dans ce contexte, le succès de la plupart des étudiants de la filière de l’Environnement et du Développement Durable, lors du récent concours organisé par le Ministère de l’Environnement, est la meilleure preuve de la compétitivité des lauréats des sciences humaines au niveau du système de formation à l’Université de Nouakchott Al Aasriya.
Dans le cadre de ses efforts déployés pour assurer la continuité de l’accès à l’emploi des étudiants de licence, et pour parvenir à une plus grande ouverture aux langues internationales, la Faculté, en partenariat avec l’Université de Clermont-Auvergne en France et l’Université Mohammed V au Maroc, a mis en place un projet de formation des enseignants des langues arabe et française, qui conduit à l’obtention d’un diplôme universitaire pour enseigner chacune de ces deux langues. Elle abrite également un Centre Confucius pour la formation et l’éducation en langue chinoise, en partenariat avec l’Université chinoise de Hebei. Dans le même sens, une chaire a été attribuée à l’enseignement de la langue persane à la FLSH, et la réflexion est en cours pour l’ouverture à d’autres langues, comme le turc et l’allemand. De plus, il a été décidé d’ouvrir un centre d’enseignement de l’arabe aux non locuteurs, au cours de la prochaine année universitaire.
Afin d’améliorer les capacités d’acquisition des technologies de l’information et de la communication, la Faculté expérimente actuellement une plateforme de formation à distance, prenant en compte les exigences de l’étape imposées par la propagation de Covid-19. Des équipes pédagogiques seront formées pour en faire bon usage.
Je peux dire donc, en vertu de mes responsabilités de supervision de la formation académique à la Faculté, que ces réalisations n’auraient pas eu lieu sans les efforts combinés de tous les enseignants, fonctionnaires et responsables administratifs, qui ont fait preuve de hautes compétences dans la conception et la préparation des programmes d’enseignement et dans le suivi de leur mise en œuvre. Les autorités administratives de la Faculté ont adopté, dès le premier abord, une politique d’ouverture et de concertation avec toutes les parties impliquées dans ke processus pédagogique, et elles ont privilégié l’esprit d’équipe dans l’accomplissement de leurs tâches.
Bien que nous appréciions ce qui a été réalisé dans un bref laps de temps, nous restons impatients de réaliser plus encore dans les années à venir, en nous concentrant sur d’autres chantiers tels que la promotion de la recherche scientifique, l’assurance qualité, l’élargissement du partenariat avec l’environnement économique et le suivi de l’insertion des diplômés.
La vérité est qu’en dépit des efforts et des sacrifices considérables consentis pour réformer le système pédagogique de notre d’enseignement supérieur, la réalisation des objectifs déclarés reste soumise à l’amélioration des résultats du système éducatif aux niveaux primaire et secondaire, qui ploient depuis longtemps sous le poids de l’échec des politiques éducatives.
Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, l’a souligné, en affirmant dans son programme électoral «Taahoudaty» que la principale voie de résolution des problèmes fondamentaux du pays commence par la réforme de son système éducatif.
Pour contribuer à l’atteinte de ce grand objectif, je pense qu’il est nécessaire de poursuivre l’effort d’amélioration de la performance et de développement de la gouvernance dans notre formation universitaire, afin de parvenir à asseoir le concept de gestion universitaire qui se distingue par ses caractéristiques et ses orientations scientifiques et par une dimension stratégique dans ses rapports avec la réalité et ses perspectives d’avenir.
Par Dr Muhammad Al-Radhi Ould Sadvena,, vice-doyen de la FLSH