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L’affaire Aziz continue à défrayer la chronique et à faire la Une de la presse et des discussions dans les salons huppés de Nouakchott. L’ex président demeure dans la ligne de mire de la Commission d’enquête parlementaire qui devrait rendre son rapport dans dix jours.
Ce feuilleton de l’été aura été un cadeau empoisonné pour le pouvoir de Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani qui semble hypnotisé et paralysé par la présence et l’activisme de l’ex président dont la marge de manœuvre demeure importante. C’est ainsi que ses frasques à l’égard de la commission d’enquête, l’hésitation du pouvoir à mettre sur pied la fameuse Haute Cour de Justice et l’entrée en scène de l’ex Dircab qui a jeté un pavé dans la marre avec des déclarations fracassantes ; tous ces facteurs montrent que l’ancien président n’a pas encore dit son dernier mot et qu’il a plus d’un tour dans sa besace.
Que va décider la commission d’enquête ? Aziz et ses sbires seront-ils jugés ? Le pouvoir en place ira-t-il jusqu’au bout afin de répondre à la volonté de la majorité des mauritaniens et de redorer un blason traîné dans la boue suite aux grosses affaires de la BCM, de la QNB et du bateau turc affrété par Alfa Service.
Ainsi donc le feuilleton Aziz continue de plus belle, obnubilant au passage tous les efforts du gouvernement et mettant à rude épreuve les engagements du président de la République et ses fameuses priorités dont l’exécution se fait toujours attendre, au grand dam des mauritaniens qui, une fois de plus sont pris dans le tourbillon de la politique politicienne.
Quoiqu’il en soit, au train où vont les choses, la situation risque de connaître des développements dont les conséquences pourraient nuire au régime du président Ghazwani. C’est pourquoi la neutralisation de Aziz devient une nécessité. Non seulement l’homme devrait s’expliquer sur sa gestion du pays mais ses velléités de retour au devant de la scène devraient être étouffées dans l’œuf et il est impératif de le mettre hors d’état de nuire.
Bakari Guèye
