Le retour inopiné de l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz et son intrusion brusque sur la scène politique a complètement désarçonné le nouveau capitaine du navire qui a eu fort à faire pour désamorcer la crise qui bat son plein depuis quelques jours.
En effet l’ex-président qui s’est cru dans son bon droit a tenté de lancer une OPA sur le parti-Etat, l’UPR dont il fut le maître d’œuvre.
Mais l’opération a lamentablement échoué, car c’était compter là sans la vieille garde du parti dont les membres ont changé de veste, comme par enchantement, depuis l’intronisation du président Ghazwani, qui est devenu pour eux la seule référence qui vaille.
Cette situation a provoqué l’ire de Ould Abdel Aziz qui, mis en minorité s’est retrouvé dos au mur.
Fort de cette légitimité providentielle, le président Mohamed Ould Ghazwani, s’est senti soulagé et en a profité pour enfoncer le clou relevant ainsi, dans la foulée, de ses fonctions le tout puissant chef du BASEP, qui est jugé très proche de Ould Abdel Aziz.
Reconnaissant l’existence de divergences avec son prédécesseur, Ould Ghazwani aura enfin crevé l’abcès et réussi à se dégager de l’étreinte étouffante de ce dernier.
Après cet épisode qui s’est déroulé sans coup férir, le président Ghazwani a prouvé qu’il est désormais le seul maître à bord et qu’il pourra entreprendre les réformes prévues par son ambitieux programme, destiné à remettre le pays sur de bons rails.
Bakari Guèye
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