En Mauritanie, le comportement des élites est tout simplement lamentable et c’est là le moins que l’on puisse dire. En effet, le pays est victime de ses cadres, qui s’acharnent à le tirer vers le bas, empêchant du coup tout progrès.
Ainsi, il est curieux de constater le comportement indigne de ces cadres qui constituent la classe de lettrés, qui ne pense qu’à leurs intérêts personnels et qui ont participé depuis belle lurette au pillage en règle des maigres ressources du pays.
Ces cadres, toutes tendances confondues sont de véritables girouettes qui ne sont guidés que par leur instinct de conservation.
On a vu avec quelle désinvolture, ceux qui hier seulement militaient corps et âme pour un troisième mandat en faveur du président sortant, se démenant aujourd’hui comme de beaux diables pour afficher leur soutien zélé et intéressé au nouveau maître du pays.
Ce n’est donc pas un hasard si chacun veut disposer d’un parti, d’une association, d’une ONG ou d’un site d’information…
Elles sont au nombre de combien, les fameuses initiatives qui proclament leur soutien au président Ghazwani? Des milliers sans doute. Et, la plupart, on le sait, ne sont mus que par l’appât du gain : trouver leur part du gâteau. Pauvre Mauritanie !
Et pourtant, ces élites devraient orienter leur imagination fertile dans la construction de la Mauritanie, pour en faire un pays comme les autres. Comment se fait-il que près de soixante ans après son indépendance, la Mauritanie soit plus mal lotie que ses voisins immédiats alors qu’elle dispose de beaucoup plus d’atouts qu’eux ?
Bakari Guèye