L’ASSOCIATION DES GESTIONNAIRES POUR LE DÉVELOPPEMENT a organisé une soirée débats et de causerie au centre de santé AGD de KOUVA prés de l’épicerie verte sous le thème : « les violences basées sur le genre» (VBG). Tenue le samedi, 31 août 2019 dans le cadre des activités du projet AMPLIFY CHANGE, cette rencontre a réuni plusieurs représentants d’associations de jeunes avec des habitants de KOUVA dans la Moughataa de Sebkha.
A l’ouverture de l’activité, THILLO BA ET KISSIMA COULIBALY, membres du personnel au niveau du centre de santé AGD de KOUVA ont défini les points essentiels liés à la thématique. Ainsi, ils sont revenus sur les définitions de base qui permettent de comprendre que la référence aux différences biologiques entre femmes et hommes dans une société donnée doit induire la prise en compte du genre comme référence aux attributions des rôles et statuts en termes de valeurs créées par la société.
Aussi, il a été question de discuter de la violence basée sur le genre (VBG) du fait de ces rôles dont la gestion pose problème dans une société donnée.
Aucune femme ne mérite d’être maltraitée. Tout est basé sur le respect.
Madame YANDE SALL, présidente de l’ONG ABEPAD, invitée d’honneur à ce débat, a souligné que d’autres formes de violences existent à côté des coups et blessures infligées aux femmes. « Le fait d’insulter et de maltraiter la femme est aussi une violence. » A-t-elle rappelé.
« Aucune femme ne mérite d’être maltraitée. Tout est basé sur le respect. L’homme et la femme doivent se respecter ce qui amène l’harmonie dans le couple et dans la vie. » A conseillé Madame Yande Sall qui a rajouté qu’il est important d’éduquer nos enfants pour que chacun intègre le sentiment de solidarité et d’antre-aide vis-à-vis des autres.
« Il y a des hommes qui répudient leurs femme et refusent de leur faire des certificats de mariage parce qu’ils ne veulent pas que la femme se remarie. Ceci aussi est une violence. Donc mes frères et sœurs aidons les femmes à briser le silence pour une société juste et équitable.» A-t-elle conclu.
Plusieurs témoignages ont été entendus au cours de ce débat. Selon AIDA KONE, participante, tout dépend de la femme. « Si un homme vient vers toi avant de t’engager il faut réellement voir à qui on a affaire. Est ce quelqu’un de responsable est- ce quelqu’un qui a une bonne éducation ? » A-t-elle dit, rappelant qu’il important de réfléchir avant d’agir en tant que femme.
Il faut aussi essayer de respecter l’enfant, il faut respecter la société
YOUSSOUF KONATE assistant social à AGD a indiqué la nécessité de respecter les enfants. « Nous voulons une société de paix où dans la famille personne ne donne des coups de poing. Quand les gens se disputent dans la maison, ils doivent éviter que les enfants soient présents de peur qu’ils ne s’en inspirent comme logique. Il faut aussi essayer de respecter l’enfant, il faut respecter la société. » A-t-il souligné.
Quant à DJEINABA WANE, de l’ONG Sauvons une Vie, elle a déclaré que plusieurs femmes souffrent de la violence mais ont peur de dénoncer leurs bourreaux. « Je pense que il est important d’aider les femmes à briser le silence, communiquer et dénoncer auprès des autorités pour que ces femmes puissent jouir de la liberté d’expression.» A-t-elle souligné. L’occasion, pour Madame Yande Sall de reprendre la parole et de rappeler que « la société civile se bat pour qu’il y ait un équilibre entre l’homme et la femme et qu’il il existe plusieurs lois contre les VBG pour l’application desquelles il importe de s’engager.
A la fin des débats Mr, DIOP ALIOUNE président de l’ONG AGD a remercié les participants et les invités. « Les débats était très riches, le centre de santé AGD dans le cadre de son projet : promouvoir les services de santé adaptés aux jeunes en partenariat avec AMPLIFY CHANGE vous invite à venir vous consulter de temps en temps. Le centre est à la disposition des jeunes et adolescents. Nous donnons des séances d’écoute et d’accompagnement du lundi aux jeudi de 15h à 17h ». A-t-il souligné.
Hawa M. Bâ