Kiffa, la deuxième plus grande ville de la Mauritanie a vibré ce soir au rythme de l’imposant meeting populaire organisé par la campagne du candidat du changement civil, le président Sidi Mohamed Ould Boubacar.
Le meeting s’est déroulé sur la place publique près des locaux de la Wilaya de l’Assaba communément appelé « Tribune du Wali ». Malgré la chaleur brûlante, les populations de Kiffa ont massivement répondu à l’appel du président Sidi Mouhamed Ould Boubacar.
« Habitants de Kiffa, la bien aimée, Kiffa la ville de la résistance et de la fierté malgré la soif et la pauvreté, je vous remercie pour cette grande mobilisation et ce gigantesque meeting ». C’est par ces mots émouvants que le président civil a introduit son discours, ce dimanche 9 juin devant le public de Kiffa.
Ensuite, il a passé en revu plusieurs problèmes dont souffrent les populations de l’Assaba. Le candidat a regretté l’absence de l’eau qui sévit dans la ville depuis quatre jours, malgré les énormes besoins en eau durant cette période de chaleur intense.
« Ce qui est étrange, c’est qu’il y’a seulement quelques semaines, il y’a eu dans cette ville une soit- distante inauguration qui devrait résoudre le problème de manque d’eau», s’est-il étonné. Et d’interroger le public : « Ce problème est-il résolu » ? Et la foule de crier « non! » qu’on pouvait entendre de loin. Il fustige par la suite les projets fictifs par lesquels le régime abuse de la confiance des citoyens. Il a estimé que ces tromperies ont été contre productives pour le régime, car le peuple a compris sa manipulation.
« Pire encore, non seulement il n’y a pas d’eau, mais les habitants paient chaque deux mois des factures qui peuvent s’élever jusqu’à 30 mille ouguiya », A précisé Ould Boubacar.
Le chômage des jeunes n’a pas été en reste. Selon lui, des centaines de jeunes Mauritaniens sont condamnés à l’exil à cause de l’inexistence d’emplois dans leur pays les permettant de gagner dignement leur vie. D’autres sont tentés par le mythe de l’orpaillage qui fait hebdomadairement plusieurs victimes.
Pour lui, toutes ces difficultés sont les résultats des politiques du régime sur place depuis dix ans. Il affirme également que ce dernier a ramené le pays en arrière. Prenant en exemple le taux de la mortalité maternelle qui est à 7 pour mille naissances vivantes, le plus élevé au monde, selon lui.
Il s’est engagé à réduire considérablement ce taux et celui de la mortalité infantile en une année car cela exige de construire des structures de santé.
Par ailleurs, il demande à la justice d’ouvrir une enquête en ce qui concerne les rumeurs qui font état de fuite des cartes électeurs. Car ceci est extrêmement grave, a-t-il affirmé.
Il estime également que la crédibilité du processus électoral est fortement entachée, par la composition douteuse de la CENI, et le refus par les autorités de la présence des observateurs internationaux.
Il juge que tous ces indices montrent que le pouvoir a l’intention de commettre des fraudes massives.
Il conclut ses propos par demander au peuple Mauritanien de mener une lutte sans merci pour empêcher le viol et le sabotage de leur volonté.
Abdoul Razak Anne