Les femmes Haratines issues des couches vulnérables de la localité de Waboundé expérimentent la culture du Maralphapha avec l’appui de Rosa dans le cadre du projet intitulé « Résilience des Ménages ».
Plusieurs femmes travaillent ardemment sous un soleil de plomb pour découper les tiges de la plante Maralphalpha pendant que d’autres repiquent les boutures dans des plans remplis d’eau et aménagées et à cet effet.
A terme, les bénéficiaires doivent emblaver une superficie de 2 hectares de terres de la culture de Maralphalpha. Une plante très riche en protéines et qui peut constituer une alternative pour les pasteurs en période de soudure nous disent les experts.
L’introduction de cette culture fourragère qui provient selon un expert de l’Amérique latine vise à promouvoir les cultures fourragères destinées au bétail en réponse au manque de fourrage en période de soudure.
Mais aussi créer une activité génératrice de revenue pour les bénéficiaires selon madame SY née LallaAîcha, responsable du projet au sein de Rosa qui développe cette activité en en partenariat avec l’AICID et OXFAM. Un projet salvateur qui bénéficie de l’appui du gouvernement Espagnole.
La production fourragère pourra être écoulée sur le marché et générera dans ce cas des ressources substantielles en faveur des bénéficiaires à en croire madame SY née Lalla Aîcha.
un fourrage très bon pour la production laitière, pour l’engraissement des bêtes
Salme Mint Habib O Boynah exprime au nom du groupe des femmes bénéficiaires sa satisfaction vis-à-vis du projet. Elle estime que c’est une opportunité pour les femmes de Waboundé de produire du fourrage pour leur cheptel et partant pour l’ensemble du bétail qui se trouve dans la région du Brakna.
Elle poursuit en ajoutant que c’est un fourrage très bon pour la production laitière, pour l’engraissement des bêtes etil (le fourrage) fortifie les animaux. S’il plait à Allah, dit-elle, nous réussirons cette expérimentation avec les organisations qui sont présentes pour nous soutenir même si nous ne connaissions pas sa culture.
Le Maralphalpha est une culture qui nous est étrangère à laquelle nous n’étions pas habitué dit la dame qui conclut je remercie au nom des femmes vulnérables les initiateurs du projet et leurs demandons de redoubler d’efforts pour nous appuyer davantage.
Quant à Fatimettou Mint Tiki O Mokhtar, elle s’est félicitée du projet tout en sollicitant de Rosa une motopompe car l’alimentation en eau du périmètre selon elle est déficitaire.
Pour Taleb Fall, consultant pour Rosa et qui dispense la formation pour les bénéficiaires dans le domaine de la promotion du Maralphalpha, bien que nerveux sur le terrain, il apprécie l’évolution du travail des femmes.
Il affirme qu’il est indispensable de motiver et d’organiser ces femmes pour avancer rapidement compte de leur courte expérience en la matière dans le passé selon lui.
L’introduction de cette culture fourragère constitue une alternative pour les éleveurs confrontés presque une année sur deux à la sécheresse, des difficultés pour nourrir leur bétail et à l’l’interminable transhumance dans les pays voisins à la recherche des pâturages.
Daouda Abdoul Kader DIOP