Au 27éme jours du mois béni du ramadan, une réception a été organisée par Samory Ould Bèye Secrétaire Général de la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) et président du conseil national du Parti El Moustaqbal.
Cette rencontre a eu lieu dans sa demeure située au quartier Carrefour Madrid (Chare’Police) en l’honneur des leaders et membres de ce parti politique. Une occasion pour le groupe de parler de la vision et de la position de leur formation politique par rapport à la participation aux prochaines séances électorales.
« Une Mauritanie où nous pouvons réellement créer un espace où chacun puisse jouir de tous ses droits dans le respect et dans la stabilité. »
« Les prochaines séances électorales seront très dures, c’est un peu un consensus, tout les mauritaniens vont y participaient pour arriver à un résultat permettant de peser lourd dans la balance ». a affirmé M. Samory Ould Beye qui a tenu à souligner que la Mauritanie connaît des déséquilibres majeurs depuis sa naissance. «Il ya un certain nombre de problème qui gangrène le pays tels que la discrimination raciale, l’esclavage, etc. » A-t-il dit.
« Nous voulons créer une Mauritanie où vivre ensemble est possible, une Mauritanie où nous pouvons réellement créer un espace où chacun puisse jouir de tous ses droits dans le respect et dans la stabilité. » A t-il rajouté.
Le président du parti El Moustaqbal, M. Moctar Ould Sidi Maouloud, présent à ce diner a déclaré pour sa part : «Samory Ould Bèye a toujours l’habitude de d’organiser ce genre de retrouvailles dans le cadre politique ou syndical. Mais aujourd’hui on est à l’approche des élections municipales et législatives. Ces élections méritent vraiment que les politiciens et toutes les forces vives se tendent les mains pour essayer de faire quitter ce pouvoir de dictature et de racisme. »
Selon le Président du parti El Moustaqbal, Il faut donc se préparer dès maintenant. « Nous venons de rentrer d’une visite à Zouérate, Atar et Nouadhibou. Il nous reste encore à faire d’autres visites dans d’autres villes et moughataa et au niveau de Nouakchott. Nous avons plusieurs contacts dont ceux qui sont ici présents à cette réception. » A-t-il indiqué avant de poursuivre : « Des membres du bureau exécutif, des partisans sont venus pour qu’on puisse faire des échanges et se connaître ; semer la confiance entre nous. Et ensemble nous allons faire des projets pour la réussite aux élections prochaines. »
Renforcer l’unité nationale par le respect de la diversité
Autre intervenant, M. Diallo Seydou, journaliste à radio Mauritanie, a abordé la question du renforcement de l’unité nationale de la pérennisation et de l’intégrité du pays. « Je crois qu’il est utile que tous les mauritaniens, les Partis politiques y compris l’état s’engagent pour un métissage biologique et pour l’enseignement intégral et général de toute les langues. Il faut que chacun d’entre nous parle deux ou trois langues nationales. C’est un minimum valable pour toutes les communautés Mauritanienne en plus du mariage métis. Cela peut impacter et renforcer l’unité nationale. » A-t-il plaidé.
Il a insisté par ailleurs que pour les promotions politiques, les candidatures à des postes de Maire de député et de président des commissions régionales, il faut qu’il y ait des critères. « Un candidat qui ne comprend qu’une seule langue ne peut pas être un élu d’une communauté qui parle majoritairement deux ou même trois langues. » A poursuivi, M. Diallo pour qui cela doit être une culture nationale à enseigner et intégrer pour décomplexer d’abord les populations, cultiver l’amour et la paix, encourager le bon voisinage et puis rester conforme aux enseignements de l’islam de manière très juste, très honnête et très intègre.
Un point de vue bien appuyé par le président du parti qui, dans sa reprise de parole à souligné : « Ce problème d’unité nationale est extrêmement fondamental. Il faut que les peuple s’unissent et parlent toutes les langues nationales. Pour ce faire il faut commencer par ce facteur qu’on appelle le brassage Inter ethnique. Il faut un dirigeant très courageux et capable de prendre cette décision, d’appliquer cette politique et je crois que nous sommes capables et nous l’avons même intégrée dans notre politique générale et une fois les pieds à la présidence inchallah nous allons l’appliquer. » A insisté M. Moctar Ould Sidi Maouloud.
« Nous étions avec le parti APP (…) nous avons quitté pour créer le parti El Moustaqbal.»
Pour conclure la rencontre, le président du Conseil National du parti El Moustaqbal, a rappelé que c’est une occasion qui permet de mener une œuvre avec d’autres Mauritaniens qui croient et œuvre pour ce changement.
« Notre pays est dans une situation insupportable et inacceptable, on peut même dire qu’on est en face d’un délabrement et même d’une destruction de notre pays. » A dit M. Ould Bèye qui a tenu à rappeler enfin : « Nous étions avec le parti APP, c’est avec des suspicions de trahison de notre dit leader que nous avons quitté pour créer le parti el Moustaqbal en 2012. On n’avait plus les mêmes objectifs de combat. Nous luttons contre l’esclavage, l’injustice et la discrimination. Nous sommes l’aile radicale des harratines et de tous ceux qui œuvre pour une Mauritanie meilleure. » A conclu le syndicaliste et homme politique M. Samory Ould Bèye.
Amy Fofana