« Nous croyons que le Qatar ne finance pas le terrorisme. » A déclaré jeudi Mohamed Jemil Mansour Président du parti Tawassoul. Ould Mansour qui dirige ce parti islamiste représenté au parlement comme la première force d’opposition avec 18 députés et 4 sénateurs a qualifié la décision de la Mauritanie de rompre les relations avec le Qatar de hâtive et de maladroite. Selon Ould Mansour, cette décision est intervenue sous des injonctions extérieures. « La véritable raison de cette campagne contre le Qatar est la présence du parti Hamas sur son territoire. Ce qui ne plait pas aux forces étrangères qui ne soutiennent pas son combat. » A souligné le Président de Tawassoul qui ajoute : « Nous ne croyons pas que le Qatar finance le terrorisme qui est combattu par plusieurs pays. Et le Qatar joue un rôle important. »
A la question sur une éventuelle dissolution ou suspension des activités comme sanctions que le gouvernement pourrait infliger à son parti, Ould Mansour répond : « Tawassoul est un parti d’idées, c’est un projet qui va continuer à exister. La dissolution peut nous donner une situation qui nous rendra plus farouches dans nos actions et nous sommes prêts à cette éventualité ».
M. Jemil Ould Mansour intervenait à la faveur d’une conférence de presse préparation du 3 congrès de son parti prévu en décembre 2017.
Mardi le ministère mauritanien des affaires étrangères et de la coopération avait annoncé la rupture des relations diplomatiques du pays avec l’Etat du Qatar. Dans un communiqué publié sur le site de l’Agence Mauritanienne d’Information en langue arabe, le gouvernement mauritanien a déclaré : «l’État de Qatar a lié sa politique dans la région au soutien aux organisations terroristes et à la propagation des idées extrémistes. » La Mauritanie reproche en outre à l’émirat du Qatar de « propager le chaos dans plusieurs pays arabes ». Ce qui eut pour résultat de lourdes pertes en vie humaine dans ces pays arabes, en Europe et partout dans le monde. »
La Mauritanie rejoint ainsi les pays arabes que sont l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte dans cette décision diplomatique qui intervient quelques jours après la visite du Président américain en Arabie Saoudite où il a rencontré plusieurs dirigeants arabes dont le chef de l’État Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
D’autres pays africains ont emboité le pas à la Mauritanie dans cette rupture avec le Qatar Ainsi, le Gabon a rompu ses relations avec ce pays tandis que le Sénégal et le Tchad ont rappelé leurs amasseurs à Doha.
Kissima
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