Jeune ambassadrice PF en Mauritanie, Dieynaba Ndiom est titulaire d’un master 2 en sociologie / migration et territoire. Active dans la société civile elle s’est engagée en faveur de la promotion de la planification familiale parce que, dit-elle, cela peut aider beaucoup de femmes….
En quoi la prise en compte des besoins des jeunes et des ados paraît-elle difficile dans votre pays ?
Dieynaba Ndiom: En Mauritanie, pays musulman, on restreint l’utilisation des produits contraceptifs aux couples mariés. Le contexte socioculturel de notre pays ne permet pas d’envisager une vie de couple en dehors des liens de mariage. Et l’abstinence est fortement recommandée. Néanmoins, il existe des couples jeunes mariés qui peuvent bénéficier des services de la PF auprès des services de santé. Il est une réalité que l’on ne saurait ignorer cependant. C’est que beaucoup de jeunes sont sexuellement actifs. Il leur est fortement recommandé de se protéger.
Qu’avez-vous fait pour que la SRAJ soit mieux prise en compte ?
Dieynaba Ndiom: A travers notre plan d’action, nous attirons l’attention sur la santé sexuelle des jeunes. Nous essayons de mobiliser des fonds pour continuer nos activités de sensibilisation à l’endroit des jeunes dans la perspective d’offrir à la jeunesse le maximum d’informations pour leur vie future.
Quels est le niveau d’implication des jeunes dans la mise en œuvre des programmes de SRAJ ?
Dieynaba Ndiom: En Mauritanie, comme dans la sous-région, les jeunes ne sont pas bien impliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes liés à leur santé sexuelle et reproductive.
Propos recueillis par Kissima Diagana
Source: Bulletin N°4 Partenariat de Ouagadougou, Abidjan décembre 2016