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Le 24 septembre 2024, l’évaluation des capacités et des fonctionnalités du MCS- Atelier de dissémination et de formation s’est déroulé à Nouakchott, réunissant experts, décideurs politiques, et acteurs clés du secteur de la pêche industrielle. Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Promouvoir la transparence, la redevabilité et la capacité locale à remédier aux impacts déstabilisateurs des navires de pêche hauturière étrangers (DWFV) dans le golfe de Guinée et les eaux de la Mauritanie ». Ce projet est financé par le Département d’État américain via l’ambassade des États-Unis à Accra.
Un enjeu stratégique pour la Mauritanie
Le secteur de la pêche industrielle en Mauritanie, historiquement dominé par des navires étrangers, a été au cœur des discussions lors de cet atelier. Alors que 97 % des navires de pêche en eaux lointaines opérant dans le pays appartiennent à des intérêts étrangers, la Mauritanie fait face à des enjeux cruciaux de contrôle de ses ressources marines. La pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) épuise les stocks de poissons et affecte gravement les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux locaux. L’atelier a ainsi permis de souligner l’urgence de reprendre le contrôle des ressources halieutiques et de promouvoir une gestion plus durable.
Cet atelier s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer la souveraineté du pays dans ce secteur vital. Les participants ont examiné les défis auxquels la Mauritanie est confrontée, mais aussi les opportunités pour l’appropriation locale, notamment en matière de création de cadres politiques adaptés, de renforcement des capacités institutionnelles et de promotion des investissements locaux.
Une démarche inclusive et participative
Cet événement a rassemblé trente participants, incluant des représentants du secteur de la pêche, des institutions financières et des responsables gouvernementaux. L’objectif principal était de valider un document stratégique visant à repositionner la Mauritanie comme acteur clé de la pêche industrielle. L’accent a été mis sur l’importance d’accroître la participation locale et de promouvoir une gestion durable des ressources marines.
La journée a été marquée par plusieurs présentations sur l’état actuel du secteur et les conclusions de l’évaluation menée par le projet DWFV. Les participants ont également pris part à des séances en groupes pour discuter des exigences sectorielles et des modèles d’affaires à adopter pour soutenir cette transition vers une plus grande appropriation nationale.
Des perspectives pour un avenir durable
L’atelier a permis de valider des recommandations stratégiques visant à améliorer la gouvernance du secteur, tout en renforçant les capacités locales à faire face aux défis posés par les navires étrangers. Les échanges ont également mis en lumière des opportunités d’investissement pour les entreprises locales, avec la participation des banques et institutions financières, dans le but de revitaliser l’économie nationale à travers le secteur de la pêche industrielle.
Cet atelier représente une étape importante vers l’autonomie économique de la Mauritanie, avec l’ambition de transformer les défis actuels en opportunités durables pour l’avenir du secteur.
Ousmane Hamed Doukouré
