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Dix journalistes mauritaniens ont récemment pris part à un programme de formation organisé par Médias et Démocratie en collaboration avec l’ambassade de France en Mauritanie dans le cadre du projet RIMEDIAS. Ce jumelage entre Nouakchott et Marseille a offert aux participants une expérience mêlant théorie, pratique et découvertes interculturelles.
Une formation théorique solide à Nouakchott
La première phase du programme s’est déroulée à Nouakchott, où les journalistes ont suivi cinq jours de formation intensive. Les thématiques abordées étaient variées et essentielles pour répondre aux défis actuels du métier :
– L’éthique et la déontologie du journalisme, rappelant l’importance de l’intégrité et de la rigueur dans le traitement de l’information.
– Le Mojo (journalisme mobile), une technique de plus en plus utilisée pour produire des reportages de qualité avec des outils numériques légers.
– Le journalisme de solutions, qui met en lumière des initiatives positives et constructives face aux problèmes sociaux.
– Les genres journalistiques, pour maîtriser les différentes formes de narration et d’écriture.
Ces sessions ont permis aux participants de renforcer leurs compétences tout en échangeant sur les réalités du métier en Mauritanie et ailleurs
Immersion médiatique à Marseille
La seconde phase du programme a conduit les dix journalistes à Marseille pour une immersion de cinq jours dans l’écosystème médiatique français. Au programme :
– Des visites de rédactions, notamment La Marseillaise et Marsactu, où les journalistes mauritaniens ont pu observer le fonctionnement des médias locaux et échanger avec des professionnels français.
– Une découverte culturelle avec la visite du Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée), offrant une perspective historique et artistique sur la région.
Ces rencontres ont été l’occasion de découvrir des pratiques journalistiques différentes, de s’inspirer de nouvelles méthodes de travail et de tisser des liens avec des collègues français.
Un incident regrettable
Sur les dix journalistes ayant participé au programme, neuf sont rentrés en Mauritanie à l’issue du séjour. Malheureusement, l’un d’eux a choisi de ne pas revenir, un acte qui a suscité des interrogations et des inquiétudes. Ce genre de comportement, bien qu’isolé, pourrait nuire à la crédibilité de futurs programmes de coopération et porter préjudice aux opportunités offertes à d’autres professionnels. Il rappelle l’importance de la responsabilité individuelle dans le cadre de projets collectifs et internationaux.
Une collaboration qui se poursuit
Malgré cet incident, le séjour s’est globalement achevé par une cérémonie de remise d’attestations, marquant la fin d’une expérience riche en apprentissages et en rencontres. Prochaine étape : l’accueil à Nouakchott, in sha Allah, des élèves en journalisme de Marseille au mois d’avril. Cette deuxième phase du jumelage permettra aux futurs journalistes français de découvrir les réalités locales et de collaborer avec leurs homologues mauritaniens.
Un programme au service de la démocratie
Ce jumelage, qui allie formation, immersion et échanges, témoigne de l’importance des partenariats internationaux pour le renforcement des compétences journalistiques. Il illustre également le rôle crucial des médias dans la promotion de la démocratie et du dialogue entre les cultures.
Grâce à ce programme, les neuf journalistes mauritaniens repartent avec de nouvelles compétences, des idées inspirantes et des liens renforcés avec leurs collègues français. Une belle initiative qui, malgré les défis, ouvre la voie à d’autres collaborations fructueuses, à condition que chaque participant en respecte les règles et les objectifs communs.
CR/Kadia DIAW
