Un cessez-le-feu imminent ? Peut-être bien, mais il ne faut pas s’y tromper. Joe Biden et Antony Blinken n’y sont pour rien. Ils ont toujours refusé d’appeler au cessez-le-feu et cette formule, ainsi que le mot « paix », sont étrangers à leur champ lexical belliciste, haineux et revanchard. D’ailleurs, ils n’ont jamais caché leur jeu : Biden a déclaré « qu’il n’est pas nécessaire d’être Juif pour être sioniste » et Blinken visitait Israël « en tant que Juif et sioniste ».
Ils avaient donc clairement choisi leur camp, celui de l’occupation, des massacres, des violations du droit international, de la poursuite de la guerre jusqu’à l’atteinte des objectifs fixés par Israël. Leurs positions jusqu’au-boutiste vont bien au-delà de l’expression d’une solidarité politique avec les Israéliens, pour confiner à la co-belligérance. Ils étaient les VRP du génocide palestinien, à travers des initiatives soutenues, pour en défendre la cause, tout en continuant d’ignorer la souffrance des Palestiniens écrasés sous des bombardements des plus meurtriers et des plus destructeurs.
Fièrement, ils ont accordé leur bénédiction à la folie meurtrière d’Israël, en armant idéologiquement et politiquement le bras destructeur d’Israël, en lui fournissant une caution et une carte blanche, et même une justification a priori, pour commettre les meurtres de masse et déshumaniser les Palestiniens. Même des leaders israéliens, connus pour leur férocité à l’égard des Palestiniens, comme l’ancien premier ministre Ehud Barak, ne sont pas allés aussi loin.
Ils ont surtout livré à Netanyahu les armes les plus sophistiquées et les plus destructrices, y compris celles interdites au niveau international, pour assouvir sa soif de vengeance, en exterminant le peuple palestinien. En somme, ils ont sponsorisé la destruction méthodique de Gaza, ville par ville, quartier par quartier, maison par maison. La guerre contre les Palestiniens était leur guerre par procuration. Non seulement, ils ont fourni les armes, le renseignement, le financement et le soutien politique, mais ils ont poussé les Israéliens au crime.
Aujourd’hui, ils ne peuvent se prévaloir d’avoir facilité l’obtention d’un accord de cessez-le-feu, car ils sont disqualifiés, ayant perdu toute crédibilité pour prétendre avoir une voix dans le cadre du processus de règlement du conflit. N’eut été Donald Trump qui a forcé la main à Netanyahou, on n’aurait pas pu avancer rapidement dans la conclusion d’un accord.
Dans ces conditions, Biden et Blinken ne doivent pas s’en tirer aussi facilement. Ils devront rendre compte devant la justice internationale, pour complicité active de crimes de guerre. A défaut, il faudrait penser à mettre en place un nouveau tribunal Russell pour les juger.
Biden et Blinken, ces sinistres personnages, resteront à jamais entachés de complicité de crimes contre l’humanité et d’avoir contribué à piétiner les lois de la guerre et le droit international. Leur place devrait être à côté de génocidaires comme Netanyahou, Milosevic, Karadic et Mladic.
Mohamed El Mounir