Lors d’une conférence de presse dont il avait le secret, le général de Gaulle qualifiait l’opposition à Israël de « résistance légitime » (le Hamas avant l’heure), relevait que les Israéliens ont tendance à accuser la résistance légitime des Palestiniennes de terrorisme et considérait que la cause principale et unique du conflit au Moyen-Orient est l’occupation. Le tout sans susciter le moindre émoi, ni dans la classe politique ni dans les médias.
Aujourd’hui, avec un tel discours, De Gaulle n’aurait pas tout simplement été accusé, mais condamné pour antisémitisme aggravé, et, de surcroît, diabolisé, traîné dans la boue et interdit d’antenne sur BFM, Cnews et LCI.
En effet, toute personne qui ose exprimer la moindre réserve par rapport à la politique d’Israël sera accusée d’antisémitisme.
En France, la notion désormais très évolutive d’antisémitisme est devenue à contenu variable et extensible, en fonction du temps et de l’intérêt de ceux qui l’instrumentalisent pour disqualifier leurs adversaires.
A l’époque, l’antisémitisme signifiait strictement la haine des Juifs. Après, il a eu tendance à s’élargir et à s’étendre dans tous les sens, pour devenir l’intention de la haine des juifs, puis la haine camouflée des juifs, puis la haine d’Israël, puis tout simplement l’opposition et la critique d’Israël, avant d’englober le boycott économique d’Israël…
Tout est devenu potentiellement antisémitisme, à commencer par la résistance palestinienne et libanaise.
Reste à savoir si marquer un but contre l’équipe de football d’Israël pourrait être considéré comme un acte d’antisémitisme.
Mohamed El Mounir