Le match de football France-Israël, comptant pour la ligue des nations, qui aura lieu ce jeudi au stade de France est l’occasion de rappeler combien la France a contribué à couvrir les crimes de guerre israéliens.
La France, patrie des droits de l’Homme (comme on dit), est le seul pays au monde qui interdit la liberté d’expression quand il s’agit de défendre les droits des Palestiniens.
La France accuse d’antisémitisme toute personne qui ose exprimer la moindre réserve par rapport à la politique génocidaire d’Israël.
La France est le seul pays au monde où l’on établit un amalgame entre antisionisme et antisémitisme, entre boycott d’Israël et haine des Juifs.
La France est le seul pays au monde qui dénie aux Palestiniens le droit de résister par les armes, tout en leur interdisant la résistance pacifique, en ayant voté une loi qui assimile le boycott d’Israël à un acte d’antisémitisme.
La France est le seul pays au monde où il est permis de critiquer et de caricaturer le Prophète de l’Islam et Jesus Christ, au nom de la liberté d’expression, mais pas un criminel de guerre, assoiffé de sang, comme Netanyahou, au nom de la lutte contre l’antisémitisme.
La France qualifie le moindre soutien aux Palestiniens d’apologie du terrorisme, qui n’est rien d’autre que du terrorisme intellectuel, visant à faire taire les voix qui s’élèvent contre l’injustice faite aux Palestiniens.
La France agit sous l’emprise du lobby israélien qui, à chaque fois qu’Israël commet des atrocités, s’empresse de crier à l’antisémitisme, pour mieux couvrir les critiques sur l’ampleur des exactions et réduire davantage la possibilité de critiquer Israël.
La France n’a cessé de mettre en avant, de manière répétée, les victimes franco-israéliennes, et n’a jamais exprimé la moindre compassion à l’égard des victimes franco-palestiniennes, ni même mentionner leur existence.
La France est le seul pays ayant manifesté bruyamment contre des graffitis à caractère antisémites, certes déplorables, dans un soutien déguisé à Netanyahou et s’est évertuée à étouffer l’élan de solidarité en faveur des Palestiniens.
La France dénie aux Palestiniens le droit de résister par les armes, qualifié de terrorisme, et dénie à leurs soutiens, le droit de s’exprimer par des moyens non violents (discours, manifestations, boycott), considérés comme antisémites.
La France dispose d’une presse qui revendique un parti pris pro-israélien flagrant, décomplexé et assumé, avec un ton tout sauf professionnel, contrairement à une grande partie de la presse internationale.
La France considère les actions du Hamas comme terroristes puisqu’elles cibleraient des civils, mais n’applique pas le même principe à Israël qui cible les populations civiles à longueur d’année et qui vient de massacres plus de 43 mille Palestiniens, dont 3/4 des civils et plus de dix mille enfants.
La France a réussi à détruire son prestige international et à dilapider son capital de confiance, au point de devenir le pays le plus détesté en Afrique et en passe de l’être dans le monde arabo-musulman.
Heureusement, il reste encore en France des femmes et des hommes, qui sont conséquents par rapport aux principes auxquels ils se réclament et demeurent attachés aux valeurs qui ont fait de la France le pays de naissance des droits de l’Homme.
Mohamed El Mounir