L’ouverture de la première session ordinaire de l’année parlementaire 2023-2024, le lundi 2 octobre dernier, conformément aux dispositions de la Constitution et du règlement intérieur, a coïncidé avec une scène politique marquée par une entente sous forme d’accord entre le gouvernement, le parti au pouvoir INSAF et deux de l’opposition, le RFD et l’UFP.
Le Président de l’Assemblée nationale, Mohamed Bemba Meguett, dans son discours prononcé pour la circonstance, n’a pas manqué l’occasion pour mettre en exergue cet accord d’une portée politique considérable.
Pour le Président de l’Assemblée nationale, comme pour bon nombre d’observateurs, la signature du pacte républicain entre le gouvernement, le RFD et l’UFP est « une étape importante dans le processus pour la construction de l’état de droit et des institutions ».
L’objectif du pacte signé révèle la mise en place de mécanismes d’un dialogue sur des questions essentielles. Ce pacte intervient quatre années après la prise de pouvoir de Mohamed Cheikh El Ghazouani et 4 années de climat politique apaisé. Tout ceci a été rendu possible par la culture de la concertation permanente instaurée par le Président de la République depuis son accession à la magistrature suprême.
Les réformes évoquées dans le Pacte Républicain en 18 points, contenus dans le document objet de l’accord, trouvent leur pertinence dans la réponse que le Premier ministre, depuis sa prise de fonction, s’attèle à concrétiser conformément à la vision et à l’orientation du chef de l’Etat. Il s’agit, en résumé, d’un pacte qui relance le défi sur la bonne gouvernance, l’unité nationale et la cohésion sociale, l’ancrage de la démocratie et le développement économique et social dans l’équité.
L’instauration d’une paix intérieure durable passe par un Nouveau Pacte National (NPN). Bâti sur le socle du patriotisme, le NPN intègre à la fois un contrat de confiance entre l’Etat et la société et un contrat de confiance entre l’Etat et le citoyen, comme mécanismes et réponses dans la recherche obstinée de l’intégration nationale. L’appel lancé par le Président de l’Assemblée nationale à toute la classe politique constitue un élan patriotique pour s’engager à relever tous les défis majeurs de la concorde nationale et de réaliser le Vivre Ensemble.
Le président de l’institution parlementaire a porté une attention particulière sur les visites effectuées par SEM le Président de la République qui a multiplié ses déplacements « pour s’enquérir de l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes élaborés dans le but de généraliser l’accès des citoyens aux services sociaux de base et de parvenir à un développement durable »
Aussi, il a adressé un message fort, portant sur l’importance de cette session ordinaire en ce sens qu’elle revêt une connotation particulière à travers des discussions sur le projet de loi de finances qui détermine la politique générale du gouvernement.
Le président de l’Assemblée nationale, toujours dans le même sillage et compte tenu des énormes défis et du contexte géopolitique marqués par une situation régionale et internationale complexe, prône le renforcement du front intérieur en vue d’appuyer la diplomatie du pays qui a réalisé d’importants acquis, permettant de revigorer la coopération bilatérale et multilatérale avec les pays frères et amis ainsi qu’avec les institutions internationales spécialisées.
Sur un autre plan, le Président de l’Assemblée nationale est revenu sur la coïncidence de l’ouverture de cette session avec celle de la nouvelle année scolaire, après l’adoption de la loi d’orientation du système éducatif national et les fondements de l’école républicaine.
S’adressant aux représentants du peuple dont il a la lourde mais noble et exaltante mission de diriger, le Président convie ses pairs à travailler avec abnégation pour le niveau des débats parlementaires au cours de cette session, en continuant à assister aux travaux des commissions et des séances plénières, en faisant preuve d’un esprit de responsabilité et en respectant les dispositions des textes qui régissent les travaux de la chambre.
Mamadou Ousmane TALL
Service communication
Assemblée nationale