Le 5 septembre 2023, un atelier s’est tenu pour renforcer les capacités locales afin de lutter contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers opérant dans le golfe de Guinée et en Mauritanie.
L’atelier a débuté par des présentations des différents participants mis en œuvre par CEMLAWS Africa & CCM – UNIV de Cape Coast.
Après la cérémonie d’ouverture officielle, Dr. Rebecca K. Essamuah a donné un aperçu détaillé du projet DWFV. Ensuite, le représentant du Ministère de la pêche et de l’économie maritime, département de la programmation et de la coopération, a présenté l’administration et la gouvernance dans le secteur de la pêche en Mauritanie
Les objectifs de cet atelier étaient divers et incluaient le renforcement des compétences des organisations de la société civile (OSC) en matière de surveillance, de rapports et de sensibilisation du public aux influences néfastes des navires de pêche hauturière.
Selon la chargée de Communication, Dr. Rebacca Essammuah, il s’agit également, en termes d’objectifs d’améliorer la surveillance, le contrôle et la collecte d’informations exploitables sur la pêche, ainsi que le partage de ces informations. Elle a expliqué que le projef vjse à accroître la transparence et la redevabilité dans le secteur de la gouvernance de la pêche hauturière. Ce qui, selon elle, contribuera à la promotion d’une industrie de la pêche nationale/régionale résiliente.
Dr. Kamal Deen Ali, Directeur exécutif du projet DWFV, a abordé le cadre juridique et de gouvernance dans le secteur de la pêche internationale. Sa présentation a été suivie de celle du Dr. Isaac Okyere, également de l’équipe du projet DWFV, qui a fait un exposé sur la pêche durable et les menaces pesant sur les moyens de subsistance en Afrique de l’Ouest.
Mme Nedwa Nech a fait une présentation sur le FiTI. Elle a mis l’accent sur la transparence dans le secteur de la pêche comme faisant partie des initiatives de la Mauritanie relativement à l’ITIE.
M. Kissima Diagâna, journaliste, a présenté les défis auxquels sont confrontés les médias lors de la couverture des DWFV en Mauritanie, suscitant ainsi un débat important sur le journalisme dans le pays.
La journée s’est terminée par des entretiens avec les médias, mettant en lumière l’importance de sensibiliser le public à cette question cruciale pour la région.
Les participants ont reçu des mains de Dr Kemal-Deen des attestations de participation.
Ils ont estimé pour leur part que cet atelier marque une étape cruciale dans la lutte contre les effets déstabilisants des navires de pêche étrangers dans le golfe de Guinée et en Mauritanie.
Les discussions approfondies et les présentations ont permis de mettre en lumière les défis auxquels la région est confrontée. Des solutions ont été proposées au cours des débats dans l’esprit dr promouvoir une pêche durable et une gouvernance transparente.
« L’implication des OSC dans la surveillance et la sensibilisation du public revêt une importance particulière. » A déclaré un participant pour qui les OSC jouent un rôle essentiel dans la collecte d’informations et dans la mobilisation de la société civile. L’amélioration du suivi, du contrôle et de la collecte d’informations.
« La transparence et la redevabilité dans le secteur de la gouvernance de la pêche sont des éléments clés pour garantir une exploitation durable des ressources. » Reconnait un autre participant.
Les débats animés lors de l’atelier ont souligné l’importance de responsabiliser les acteurs de l’industrie de la pêche, qu’ils soient nationaux ou étrangers, afin de préserver les stocks de poissons et de protéger les moyens de subsistance des communautés locales.
L’atelier du 5 septembre 2023 a réuni des acteurs clés, des experts et des représentants gouvernementaux pour discuter des défis et des solutions, marquant ainsi un pas important vers un avenir plus prometteur pour cette région vitale.
Le Projet DWFV déroule ses activités au Bénin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Mauritanie, au Sénégal et en Sierra Leone. Il est financé par le Département d’État des États-Unis, l’ Ambassade des États-Unis à Accra.
Le projet, lancé en février 2023 est basé sur un constat: Les navires de pêche lointaine (DWFV) appartenant à des étrangers dans le Golfe de Guinée (GoG) et les eaux mauritaniennes profitent largement de l’exploitation non durable et du contrôle inadéquat des ressources océaniques
dans la région. D’où des impacts déstabilisants de ces navires de pêche étrangers dans
le Golfe de Guinée et en Mauritaniese traduisant par l’épuisement des stocks de
poissons, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) et les effets
négatifs sur les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux.
« À elle seule, l’Afrique de l’Ouest perd en moyenne environ 790 000 tonnes de poisson par an
en raison de la pêche INN pratiquée par des navires de pêche industrielle étrangers et nationaux, ce qui entraîne des pertes économiques et des répercussions sur les revenus de plus de 2 milliards de dollars par an. » Constate-t-on.
Ousmane Hamed Doukourè