Les rideaux sont tombés sur les travaux de l’atelier national de coordination de la riposte au VIH/SIDA organisé à Nouakchott par le Secrétariat Exécutif National de Lutte contre le Sida (SENLS).
La seconde journée qui s’est déroulé aujourd’hui a été entièrement consacré à la restitution des travaux de groupe.
Les séminaristes répartis en 4 groupes ont passés au peigne fin les principaux documents de base de la politique nationale de riposte contre le VIH/SIDA, à savoir le cadre principal de cette politique que constitue le Plan Stratégique National (PSN), le PAO, le Plan National de Suivi Evaluation(PNSE) et le principe Three Ones.
Au cours de la plénière les rapporteurs de groupes ont exposé tour à tour les résultats obtenus suite à l’analyse des différents documents qui leur avaient été soumis au cours de la première journée.
Parmi les objectifs affichés, la réduction d’ici 2026 des nouvelles infections à VIH d’au moins 50% et ce en partant du contexte marqué par des chiffres selon lesquels les personnes vivant avec le VIH en Mauritanie étaient estimées à 8700 en 2021. Pour le taux de prévalence il est en dessous de zéro mais demeure élevé pour les populations à risques soit 23,4% pour les HSH (7617 cas) et 9% (8477 cas) pour les PS .411 décès avaient été enregistrés en 2020.
Donc même si la maladie ne constitue pas un problème majeur de santé publique certains groupes se distinguent par une prévalence anormalement élevée et ils constituent des vecteurs de diffusion. Ces populations à risques sont clairement identifiées dans le PSN.
Parmi les solutions préconisées pour renverser la tendance et atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2026 il est proposé la mise en place d’autotests, la disponibilisation des préservatifs(qui fait polémique) et des gels ; mettre l’accent sur la sensibilisation, les dépistages et la prise en charge des IST ; l’accompagnement psychologique ; la création de centres d’écoute ; l’élimination de la transmission Mère-Enfant et enfin rendre disponible les tests et les intrants.
S’agissant du Tree-Ones, les 3principes qui la sous-tendent font l’unanimité : une seule instance de coordination pour la riposte au VIH ; un seul cadre d’action et un seul cadre de suivi-évaluation.
Les débats ont tourné autour de toutes les questions importantes dont celles liées aux choix stratégiques du PSN, PNSE, à la prévention, la prise en charge, à la discrimination et à la stigmatisation ainsi qu’à la planification opérationnelle et à la gouvernance.
Ainsi, à l’issue de cet atelier, les participants ont pris connaissance du PSN, du PAO, du Tree-Ones, du système national de Suivi-Evaluation du VIH et des outils y afférents.
Ils ont été dotés d’outils de collecte et de rapportage des données, d’une cartographie programmatique des financements de la lutte par zone d’intervention.
Un précieux renforcement de capacités pour les principaux acteurs qui devrait constituer une précieuse plus-value qui sera de nature à booster la riposte contre la propagation du VIH et contribuer à l’atteinte des objectifs visant l’éradication de la maladie.
Bakari Gueye