Par sa présence aux côtés des Soninké de la Mauritanie, de l’Afrique de l’Ouest et de la Diaspora, célébrant la langue, la culture et le patrimoine Soninké, le président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pose un acte historique et sans précédent dans l’histoire politique de notre pays.
Cette présence a été relevée par une prise de parole maîtrisée, dans un discours où chaque mot a été choisi et prononcé avec la manière, en parfaite adéquation avec le contexte.
La phrase laconique, utilisée comme « incipit » en langue Soninké, prononcée dans le respect de la phonétique Soninké réputée pour être un exercice laborieux pour des locuteurs non natifs a été un moment particulier : « maarenmu xa bisimilla ». La seule phrase a accroché le public.
Cette sortie, du Président de la République a été incontestablement, une véritable opération de communication et de séduction. L’objectif est atteint. La cible a réagi et répondu favorablement, comme l’a attestée la standing ovation en l’honneur du Président de la République par « les spectateurs » du jour.
Les autres communautés nationales ont également apprécié la démarche du chef de l’Etat, notamment quand il dit que :« La Mauritanie est, et restera toujours activement solidaire de toute initiative, contribuant à la promotion du brassage, et de la diversité culturelle ».
Une phrase sonne comme une assurance donnée à toutes les communautés nationales qu’elles peuvent s’exprimer sans entrave et sans restriction. C’est également une manière pour le président de la République de rappeler, de réaffirmer le caractère multiculturel et ethnique de notre chère Mauritanie, tel que mentionné dans la Constitution.
Cette posture du Président de la République a donné au Festival International Soninké (FISO ), une autre dimension nationale. En effet, les messages de soutiens et de solidarités ont inondé la toile : les autres communautés nationales (Arabe, Pulaar et Wolof) se sont senties concernées par l’événement; en mettant sur le profil : « je suis Soninké « , message assorti d’une image du FISO.
C’est donc contre toute attente que la 7 ème édition du Festival International Soninké (FISO), a contribué à la consolidation de la cohésion nationale, dans un contexte où le climat était devenu pollué avec l’assassinat du militant des droits de l’homme Ould Souvi.
Vivement, la culture lorsqu’elle nous rapproche prônant l’égalité et la fraternité nationales et transnationales, aux antipodes de l’extrémisme et du chauvinisme.
Seyré SIDIBE
OndeInfo